Une nouvelle culture commerciale
Avec l’augmentation de l’immigration, de nombreuses banlieues en Amérique du Nord sont devenues attrayantes pour les immigrants qui recherchent des logements abordables, de meilleures conditions de vie, des possibilités d’éducation et d’emploi, et des liens avec la communauté. Agincourt n’est pas une exception. Dans les années 1970, une concentration d’entreprises chinoises a vu le jour à Agincourt, où vivaient de nombreux Chinois qui représentaient près de la moitié des 8 000 résidents. Les premiers magasins chinois sont apparus à Glen Watford et Sheppard, où a été construit le Dragon Center, le premier centre commercial chinois intérieur de l’Amérique du Nord. Le quartier est rapidement devenu le quartier chinois de Scarborough, aux côtés d’autres places comme le Agincourt Mall et le Torchin Plaza.
Les commerces chinois installés dans ces nouvelles plazas et centres commerciaux ont attiré des immigrants chinois venus du Grand Toronto. Ils achetaient des ingrédients spéciaux de leur pays d’origine et mangeaient des plats de leur ville natale. Étant donné que de nombreux nouveaux arrivants cuisinaient à la maison et n’avaient pas besoin de formation ou de certification spéciale pour préparer leurs plats préférés, ils ont généralement ouvert et géré leur propre entreprise d’alimentation afin de gagner leur vie et d’établir des liens avec la communauté.
Développé en 1977 par un promoteur chinois qui avait acheté un terrain sur l’avenue Sheppard est, Torchin Plaza (aujourd’hui connu sous le nom de Cathay Plaza) est devenu le siège du restaurant New World Oriental Cuisine et la première succursale du Mandarin Restaurant. C’est l’un des premiers centres commerciaux à avoir constitué la mosaïque des entreprises chinoises de Scarborough. Aujourd’hui, le centre commercial propose une variété de restaurants et d’entreprises de l’Asie de l’Est qui attirent des immigrants de toutes les régions de Toronto. C’était la pierre angulaire d’Agincourt.
À cette époque, Norman Ho, courtier immobilier à Scarborough, estimait qu’environ la moitié des biens immobiliers d’Agincourt appartenaient à des investisseurs chinois. L’influence de la communauté chinoise augmentait, faisant d’Agincourt un lieu réputé pour sa gastronomie, sa culture et sa communauté.