Diane Goyette, ancienne copropriétaire du Verger Le Gros Pierre
Date: 2017
Crédits: Stéphane Lafrance
Vidéo couleur présentant Mme Diane Goyette, ancienne copropriétaire du Verger Le Gros Pierre qui explique l’innovation concernant le pommier nain. Derrière elle se trouve une étagère sur laquelle sont disposés des sacs de pommes. Le film montre aussi des images du verger avec des pommiers et des pommes. On y voit également des croquis expliquant l’évolution du pommier nain, des personnes et des familles qui cueillent des pommes ainsi que des visiteurs du verger dans une voiture-train et à pied.
Transcription:
[Diane Goyette]
En 1980, Louis et moi, Louis était mon conjoint, nous avons acheté une terre à Compton, une très belle terre,
[Une photo apparaît qui montre Louis Poulin et Diane Goyette en face d’une rangée de petits pommiers en fleurs. Un texte accompagne cette photo et se lit « 1980. Louis Poulin et Diane Goyette adoptent une terre de culture à Compton. La région est réputée pour la splendeur de ses paysages et la richesse de ses sols. Plusieurs la considèrent même comme l’un des meilleurs jardins du Québec! » ]
[En voix off]
puis nous avons décidé qu’on planterait des pommiers. À l’époque, les pommiers se cultivaient de la même façon depuis à peu près 100 ans, donc de très très gros arbres. Nous on appelle ça des dinosaures. De très gros arbres et ça prenait 7 ans à produire. Donc, on s’est mis à chercher où donc se produisent des pommiers ailleurs dans le monde
[Retour sur Diane Goyette]
pour se rendre compte qu’en France depuis plusieurs années on cultivait en haies fruitières, donc des pommiers nains. Alors ça, ça nous a allumés.
Et on est revenus ici avec une technique nouvelle, avec de nouvelles manières de cultiver.
[Un croquis montre l’évolution du pommier nain avec un dessin d’être humain et quatre représentations du pommier nain à différentes étapes de sa croissance]
[En voix off]
Donc, on a dû faire un transfert technologique, c’est-à-dire de faire des pommiers qui sont petits, à hauteur humaine. Donc, on peut tailler du sol, on peut cueillir du sol, on peut introduire plus rapidement de nouvelles variétés, parce que les pommiers produisent à 3 ans au lieu de 7 ans.
[Retour sur Diane Goyette]
Donc, c’était comme une hérésie parce que tous les deux, on n’était pas des pomiculteurs, on n’était pas de la ferme, on n’était pas de la terre, mais on arrivait avec des pommiers nains.
[Scènes prises dans les vergers, des personnes cueillent des pommes, gros plans sur des pommes rouges et sur des écriteaux qui identifient les types de pommes, « paularde » et « summered » ]
[En voix off]
Donc, tout le monde au village nous regardait en disant : « Ces petits pommiers-là, ça va geler cet hiver, ça ne produira pas, ça va être une catastrophe ». Donc, trois ans après, on produisait de très belles pommes et les arbres ont toujours continué à produire et on est devenu un verger pilote,
[Retour sur Diane Goyette]
si vous voulez, que tout le monde venait visiter parce qu’on avait une nouvelle technique qui venait de France. On a dû acclimater la technique au Québec, parce que les hivers sont difficiles,
[Une personne s’adresse à un public assis en faisant des démonstrations. Un père et sa fille cueillent des pommes dans le verger, la petite fille s’amuse bien. D’autres visiteurs circulent dans une sorte de voiture pour parcourir le verger]
[En voix off]
les variétés ne sont pas les mêmes, donc on a dû travailler fort et depuis ce temps-là, on est toujours retourné en France, parce que finalement les Français ont toujours eu un 10 ans d’avance techniquement sur nous, ce qui nous a permis de continuer à innover et d’avoir un verger absolument magnifique.
[Retour sur Diane Goyette]
Je pense que quand on est innovateur, on fonce, on y va, puis les succès étaient tellement grands, on produisait de gros fruits parce que
[Des visiteurs, des familles circulent dans une sorte de voiture tandis que d’autres sont à pied et parcourent le verger]
[En voix off]
comme les pommiers sont en haies fruitières et qu’ils sont petits, l’ensoleillement est meilleur, les pommes sont plus rouges, sont de meilleure qualité, parce qu’elles sont plus au soleil. On peut les tailler, les femmes peuvent travailler dans un verger comme ça parce que c’est moins difficile.
[Retour sur Diane Goyette]
On ne monte pas avec des scies à chaînes dans les arbres pour les tailler. Nous on travaille au petit sécateur.