L’internement des Canadiens japonais
Narrateur : Sam Araki
Auteur/Réalisateur : Gordan McLennan
Caméra/montage : Greg Masuda
Chercheur : Lina Kawamoto Reid
Produit par Orbit Films]
(Texte : Internement – Politiques du racisme)
[Images d’arrière-plan de Canadiens japonais et de bateaux de pêche confisqués]
[Vidéo moderne en noir et blanc d’un jeune Canadien japonais, Samuel Araki, debout sur une ligne de tramway]
L’angle de la rue Moncton et de la route numéro un a été pendant des décennies l’arrêt du tramway interurbain de la Colombie-Britannique.
[Photo en noir et blanc d’un vieux tramway des années 1940]
Au printemps 1942, au début de l’internement, le tramway a joué un rôle important dans le transport des Canadiens japonais qui partaient de Steveston.
[Grande photo de classe avec des enseignants et des élèves canadiens japonais assis devant un bâtiment et les drapeaux britannique et japonais croisés derrière eux]
Avant l’internement, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les Canadiens japonais représentaient les deux tiers de la population de Steveston et étaient propriétaires de nombreux commerces.
[Image de la façade d’un magasin canadien japonais]
Mais cette communauté dynamique, qui faisait partie intégrante de Steveston depuis sa fondation, changera à tout jamais le 7 décembre 1941, jour de l’attaque de Pearl Harbor par la marine japonaise.
[Photo en noir et blanc d’un groupe de petites filles japonaises portant toutes des robes blanches et des bandeaux blancs]
[Vidéo moderne en noir et blanc d’un jeune Canadien japonais, Samuel Araki, en train de parler]
L’attaque surprise choque tous les Canadiens, mais elle éprouve particulièrement les Canadiens japonais.
[Photo en noir et blanc d’un Canadien japonais debout sur un bateau de pêche avec trois policiers à bord, confisquant son bateau]
Le lendemain de Pearl Harbor, le gouvernement fédéral ordonne à tous les bateaux de pêche canadiens japonais de se rendre au port. Les bateaux sont saisis et remorqués sur le fleuve Fraser pour être entreposés.
[Photo de bateaux remorqués]
[Photo de centaines de bateaux rassemblés]
Fin décembre 1941, le gouvernement avait confisqué 1 200 bateaux appartenant à des Canadiens japonais. En quelques semaines, les bateaux furent mis en vente, créant un marché d’acheteurs pour les bateaux les mieux entretenus de la côte. En contrepartie, les pêcheurs Nikkei reçurent beaucoup moins que leur valeur réelle.
[photographies en noir et blanc de bateaux de pêche]
[photographie d’un panneau indiquant « Avis à toutes les personnes japonaises et d’origine raciale japonaise »]
En février 1942, le gouvernement fédéral déclare que les Canadiens japonais sont des étrangers ennemis et planifie leur expulsion de la côte de Colombie-Britannique. Au total, près de 22 000 Canadiens japonais furent été expulsés de Colombie-Britannique. Leurs biens – maisons, meubles et entreprises – furent liquidés par le gouvernement fédéral.
[Photo de groupes de Canadiens japonais quittant tous leur maison à pied; magasins vides appartenant officiellement à des Canadiens japonais]
En mai, 2600 résidents de Steveston avaient été internés, laissant derrière eux une ville presque fantôme. Pour que leurs familles ne soient pas séparées, de nombreux Nikkei travaillèrent dans des fermes de betteraves à sucre en Alberta et au Manitoba; d’autres familles furent envoyées dans des camps qui venaient d’être construits dans l’intérieur de la Colombie-Britannique, comme New Denver et Lemon Creek.
[Photo d’un groupe de Canadiens japonais debout dans un champ de betteraves à sucre, tenant des outils agricoles; photo des camps d’internement de Lemon Creek et de New Denver; groupes de bâtiments; bâtiments à moitié construits]
Nombre des maisons de fortune de trois pièces étaient encore en cours de construction lorsque les internés arrivèrent. D’autres familles encore furent envoyées dans les montagnes Kooteney, dans des villes minières abandonnées comme Greenwood. Les hôtels et les commerces vides furent transformés en logements d’une pièce pour les familles.
[image en noir et blanc d’une rue ancienne bordée de petits hôtels; logement exigu avec de nombreuses femmes et enfants réunis autour d’un poêle à bois]
Les espaces étaient surpeuplés; plusieurs familles devaient partager la cuisine et les toilettes.
[photo en noir et blanc de plusieurs tables de banquet extrêmement grandes avec des centaines de personnes assises pour manger]
Au fil des ans, les internés s’installèrent du mieux qu’ils le purent. Ils organisèrent une infirmerie avec des infirmières canadiennes japonaises et transformèrent la caserne de pompiers en école.
[Photo en noir et blanc d’une infirmière canadienne japonaise et d’une jeune mère avec son bébé; enfants canadiens japonais devant leur école]
Greenwood redevient alors une communauté animée où les défiles de festivals et les événements sportifs font partie de la vie quotidienne.
[Vidéo moderne en noir et blanc d’un jeune Canadien japonais, Samuel Araki, en train de parler]
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, les Canadiens japonais sont contraints par le gouvernement fédéral à faire des choix difficiles.
[Photo en noir et blanc d’une famille canadienne japonaise à l’extérieur d’un bâtiment en bois]
Ils pouvaient rester sur les sites d’internement qui n’avaient pas été détruits, comme Greenwood, et y refaire leur vie.
[Photo en noir et blanc de Canadiens japonais à bord d’un train avec d’autres membres de leur famille qui leur parlent de l’extérieur à travers les fenêtres ouvertes]
Les deux autres possibilités, entraînant un second déracinement, consistaient à déménager à l’est des Rocheuses ou à être déportés au Japon, un pays étranger pour les Nikkei nés au Canada.
[Photo en noir et blanc de deux hommes et d’un jeune garçon qui tient une bouée pour un bateau]
[Vidéo moderne en noir et blanc d’un jeune Canadien japonais, Samuel Araki, en train de parler]
Ce n’est qu’en 1949, sept ans après le début de l’internement, qu’ils sont autorisés à retourner sur la côte ouest.
[Photo en noir et blanc de deux jeunes Canadiens japonais]
[Texte :
Narrateur : Sam Araki
Auteur/Réalisateur : Gordan McLennan
Caméra/montage : Greg Masuda
Chercheuse : Lina Kawamoto Reid
Produit par Orbit Films]