« Nager à contre-courant » – L’injustice révélée
« Nager à contre-courant » – L’injustice révélée
[musique]
(Image d’une planète Terre qui tourne)
(Texte : L’injustice révélée présente Nager à contre-courant : le combat des Canadiens japonais pour la justice en Colombie-Britannique)
(Texte : « Déportez tous les Japonais », Jack Cornett, maire de Vancouver, 1942)
(Texte : « Notre mot d’ordre pour la Colombie-Britannique doit être… Pas de Japonais de la mer aux Rocheuses. » Ian Mackenzie, député de Vancouver, 1944)
(Texte : Bien avant que ces propos ne soient tenus, il existait un racisme systémique omniprésent en Colombie-Britannique.)
(Montage de photos en noir et blanc d’immigrants japonais devant des navires)
Narrateur : À la fin du XIXe siècle, des milliers d’immigrants japonais originaires d’une île féodale arrivent sur ces côtes pour aider à défricher les forêts, à exploiter les océans et participer au développement de la richesse d’un jeune pays. Ils y trouvent l’hostilité des Blancs.
(Texte : 1895 : la Colombie-Britannique refuse le droit à la citoyenneté)
En 1895, la Colombie-Britannique refuse aux Asiatiques et aux membres des Premières nations le droit à la citoyenneté.
(Texte : directement en dessous de « 1895 : la Colombie-Britannique refuse le droit à la citoyenneté : X voter, X se présenter aux élections, X faire partie d’un jury, X exercer certaines professions, X travailler pour le gouvernement)
(Photo de Tommey Homma)
En 1900, Tommey Homma conteste cette loi. Il gagne devant les tribunaux de la Colombie-Britannique, mais la province fait appel auprès du Conseil privé d’Angleterre et obtient gain de cause, conservant ainsi son pouvoir de refuser le droit de vote aux Asiatiques et aux Premières nations.
(Image d’un article de journal du jeudi 18 décembre 1902 intitulé « Les Japonais ne peuvent pas voter »)
(Images de magasins dont les vitrines et les vitres ont été brisées)
(Texte : Émeutes raciales de 1907)
Des décennies de tension et de peur du péril jaune ont éclaté lorsque des Blancs en colère ont envahi le quartier japonais de Vancouver.
(Photo du journal Victoria Daily avec le titre « Conférences sur le péril jaune »)
Malgré le racisme, les Canadiens japonais ont continué à prospérer dans les secteurs de la pêche, de l’exploitation forestière et minière et de l’agriculture. Ils ont créé des entreprises et fondé des familles.
(Montage de photos montrant des Canadiens japonais travaillant dans la pêche, l’exploitation forestière et minière et l’agriculture, dans leurs entreprises et avec leurs familles.)
(Texte : La Seconde Guerre mondiale a offert à la Colombie-Britannique une justification bien commode pour se débarrasser du « problème japonais ».)
(Photo du journal The Daily Colonist avec le titre « Le Canada est en guerre contre les Japonais; tout est prêt »)
(Photo montage d’hommes caucasiens et japonais discutant de la guerre et de mères japonaises avec leurs enfants)
Le Canada déclare la guerre au Japon après le bombardement de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941. La Loi sur les mesures de guerre est invoquée et s’applique aux personnes d’ascendance japonaise, comme elle l’avait été à l’encontre des Canadiens allemands et italiens en 1939. Toutefois, en comparaison, les Canadiens allemands et italiens n’ont pratiquement pas été touchés.
(Montage de photos de cartes d’identité d’immigrants japonais et de Canadiens japonais portant la mention « Japonais », « Canadien naturalisé » ou « Né au Canada ».
Les personnes d’origine japonaise sont considérées comme des étrangers ennemis. Elles doivent porter sur elles leurs cartes d’identité, s’enregistrer et on relève leurs empreintes digitales.
(Texte : Tous les niveaux de gouvernement de la Colombie-Britannique se sont organisés pour expulser les Canadiens japonais et exproprier leurs biens de la zone protégée.)
La Colombie-Britannique veut aller plus loin. Tous les niveaux de gouvernement de la Colombie-Britannique s’organisent pour expulser les Canadiens japonais de la zone protégée – un périmètre de 100 miles le long de la côte – et exproprier leurs biens.
(Image de la carte représentant les zones « d’où les Japonais doivent partir ». La carte comporte une flèche pointant vers le littoral et indiquant « Zone de défense côtière à évacuer par les Japonais »)
(Texte : Le moment est venu d’aborder la responsabilité et le rôle prépondérant joué par la Colombie-Britannique dans… 1. Le nettoyage ethnique 2. La dépossession des biens, 3. La destruction des communautés)
Le moment est venu d’aborder la responsabilité et le rôle prépondérant joué par la Colombie-Britannique dans le nettoyage ethnique, la dépossession des biens et la destruction des communautés.
(Texte : 1. Nettoyage ethnique. « Le nettoyage ethnique est une politique délibérée visant à faire disparaître un autre groupe ethnique ou religieux, en ayant recours à la force ou à l’intimidation, d’une zone donnée. » Nations Unies)
(Texte : L’armée, la GRC et le gouvernement déclarent tous que les Canadiens japonais « ne représentent pas un danger ou une menace pour la sécurité nationale ».)
Certaines voix puissantes s’élèvent contre le déplacement forcé. Le lieutenant-gouverneur de l’armée Ken Stewart déclare ainsi : « Je ne vois rien qui indique qu’ils constituent la moindre menace pour la sécurité nationale ».
(Montage de photos de familles canadiennes japonaises)
Le commissaire adjoint de la GRC Frederick Meade va dans le même sens : « Il ne faut pas craindre de sabotage de la part des Japonais au Canada ».
Le chef de cabinet du premier ministre, Jack Pickersgill, également : « Je ne pense pas qu’il y ait eu un seul membre du cabinet qui ait cru honnêtement que les Japonais représentaient un danger. C’était un problème de la Colombie-Britannique. »
(Montage de photos de familles canadiennes japonaises)
Au départ, Ottawa résiste à l’idée de prendre des mesures plus extrêmes. Malgré l’absence de preuve de l’existence de menaces pour la sécurité, la classe politique de Colombie-Britannique se lance dans une campagne bien organisée pour nettoyer la province des Canadiens japonais.
(Image d’un journal avec le titre « Scène au parc alors que les Victoriens demandent le départ des Japonais »)
(Texte : Délégation de la Colombie-Britannique à Ottawa)
(Photos du premier ministre provincial John Hart, du ministre George Pearson et du ministre Ian McKenzie autour du texte)
En janvier 1942, le premier ministre provincial John Hart nomme le ministre George Pearson à la tête d’une délégation de Colombie-Britannique qui se rendra à Ottawa, où ils joignent leurs forces à celles du ministre fédéral Ian McKenzie pour exiger le déplacement de tous les Canadiens japonais, femmes et enfants compris.
(Photos du Premier ministre provincial John Hart, du ministre George Pearson, du ministre Ian McKenzie, du député Robert Mayhew, des ministres Royal Maitland et Harry Perry, du dirigeant du CCF Harold Winch et du député provincial Alan Neill)
Les hommes politiques en charge étaient le député fédéral de Colombie-Britannique Robert Mayhew ainsi que les ministres Royal Maitland et Harry Perry, le dirigeant du CCF Harold Winch et le député provincial Alan Neill.
[Musique]
(Texte : « Le gouvernement provincial a fait tout son possible pour que les étrangers japonais soient évacués de la zone vulnérable. » John Hart, premier ministre de la Colombie-Britannique)
(Texte : Les municipalités se joignent au mouvement. Victoria, sous l’autorité du maire Andrew McGavin, vote à l’unanimité pour le départ des Japonais. Le maire Jack Cornett et le conseil municipal de Vancouver font de même.)
(Image du député Mackenzie)
Le député Mackenzie déclare publiquement : « Le projet du gouvernement est de faire partir ces gens de Colombie-Britannique aussi vite que possible. Tant que je serai dans la vie publique, je veillerai personnellement à ce qu’ils ne reviennent jamais ici ».
(Image du journal Daily Colonist avec le titre « Le gouvernement va déplacer les Japonais des zones côtières vers l’intérieur du pays »)
Finalement, le 24 février 1942, Ottawa cède aux demandes de la Colombie-Britannique et ordonne à « toutes les personnes de race japonaise de quitter la zone protégée ».
(Image des avis indiquant « Avis à toutes les personnes japonaises et d’origine japonaise » et « Avis aux étrangers ennemis »)
L’ordre est exécuté rapidement. La Commission de sécurité de la Colombie-Britannique, un organisme fédéral, dirige le départ forcé, la dispersion et l’incarcération. Le représentant de la Colombie-Britannique, John Shiras, et les députés provinciaux Maitland, Pearson et Winch y participent également.
(Photos de Canadiens japonais déportés)
[Musique]
(Texte : Femmes et enfants rassemblés dans des stalles pour animaux à Hastings Park, à Vancouver. Les hommes sont détenus dans des dortoirs séparés et envoyés dans des camps d’incarcération à l’intérieur de la Colombie-Britannique. Appelés à tort « camps d’internement »)
Les camps étaient souvent désignés à tort comme étant des camps d’internement. Les Conventions de Genève stipulent qu’un pays ne peut pas interner ses propres ressortissants, mais seulement les étrangers ennemis.
[Musique]
(Montage photo d’une carte des camps et d’images des camps)
(Texte : Plus de 21 000 personnes sont détenues dans les camps. Tashme, le plus important d’entre eux, compte alors plus de 2 600 personnes. La Colombie-Britannique refuse de payer la scolarisation des enfants.)
La Colombie-Britannique refuse de payer la scolarisation des enfants, une obligation provinciale. Les camps dépendent largement des groupes religieux et de leurs propres ressources.
(Texte : Mise en place de camps de travail forcé)
(Montage de photos d’hommes japonais travaillant dans les camps de travail)
Plus de 2 600 hommes répartis dans 24 camps de travail le long de la Transcanadienne ont construit des routes dans l’intérieur du pays. Le dernier camp a fermé en mars 1946.
[Musique]
(Texte : De la main-d’œuvre bon marché pour les fermes de betteraves à sucre des Prairies)
(Montage photo de Canadiens japonais travaillant dans les champs)
Pour accélérer le départ des familles de la province, la Commission de sécurité de la Colombie-Britannique fait de la publicité pour ces travailleurs, qu’elle qualifie d’industrieux et de loyaux.
(Image d’une publicité intitulée « Vous avez besoin d’aide dans les champs? »)
Ceux qui s’opposent aux séparations des familles sont envoyés dans un camp de prisonniers de guerre en Ontario.
(Photo avec texte représentant le « Camp de prisonniers de guerre à Angler, Ontario »)
(Photos de Canadiens japonais)
En 1943, George Collins, président de la Commission de sécurité de la Colombie-Britannique, déclare : « Ces personnes seront dispersées à travers le Canada en petits groupes et expulsées de Colombie-Britannique. À titre de comparaison, les Américains d’origine japonaise sont autorisés à retourner dans leurs foyers et leurs entreprises avant la fin de la guerre. Mais au Canada, à l’instigation de la classe politique de Colombie-Britannique, tous les Canadiens japonais sont contraints en 1945 de choisir entre déménager à l’est des Rocheuses ou partir pour le Japon.
(Texte : Déménager à l’est des Rocheuses ou partir pour le Japon)
Finalement, 13 000 personnes partirent pour l’est et 4 000 furent exilées au Japon.
(Texte : 13 000 personnes partirent pour l’est. 4 000 furent exilées au Japon.)
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(Texte : 2. La dépossession des biens. « À l’exception de l’accaparement des terres autochtones, la plus grande dépossession de l’histoire du Canada s’est produite entre 1942 et 1949 avec l’expulsion et la dépossession de 21 000 Canadiens japonais. » Canadiens asiatiques de l’île de Vancouver et collectifs de recherche « Landscapes of Injustice ». « Les personnes déplacées de force contre leur volonté ne devraient jamais être confrontées à la perspective de perdre leurs droits au logement, à la terre ou à la propriété. » Nations Unies)
(Texte : Le gouvernement de Colombie-Britannique et la ville de Vancouver ont collaboré avec le Séquestre des biens ennemis à la dépossession.)
Le gouvernement de Colombie-Britannique et la ville de Vancouver ont collaboré avec le Séquestre des biens ennemis à la dépossession.
(Image de la carte du quartier Powell Street)
Le conseil municipal de Vancouver voulait réaménager le quartier de Powell Street.
(Montage photo de maisons et d’entreprises japonaises)
La ville a demandé à Glen McPherson, le représentant du Séquestre à Vancouver, de vendre toutes les maisons et entreprises canadiennes japonaises situées dans ce quartier.
(Photos des dossiers municipaux d’évaluation foncière)
McPherson a collaboré avec le ministre des Affaires municipales de la Colombie-Britannique, Edward Bridgman, pour obtenir les dossiers municipaux d’évaluation foncière. Puis, McPherson a rencontré des représentants de Vancouver pour discuter de leur intérêt à acquérir des propriétés.
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(Texte : « [Vancouver] a, a minima, encouragé les ventes forcées et fourni une justification essentielle de la politique. » Projet « Landscape of Injustice »)
(Collage de photos de coupures de journaux portant la mention « Vente aux enchères » et « À vendre »)
En janvier 1943, malgré les réticences initiales d’Ottawa, le Cabinet cède aux pressions de la Colombie-Britannique et accorde au Séquestre des biens ennemis le droit de disposer de tous les biens sans le consentement des Canadiens japonais.
(Images de Canadiens japonais pêchant et travaillant dans les champs)
(Texte : 1 300 bateaux de pêche saisis et vendus. Fermes et équipements vendus)
Les juges de la Colombie-Britannique Sydney Smith et David Whiteside ont approuvé chacune des ventes forcées.
(Texte : Les recettes issues des ventes a servi à payer l’incarcération.)
Les recettes issues de ces ventes a servi à payer l’incarcération, en violation des Conventions de Genève. Aux États-Unis, il n’y a pas eu de saisie ni de vente de biens.
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(Texte : Plus de 15 000 personnes ont perdu leurs biens dans la zone des 100 miles. 1 700 parcelles ont été saisies et vendues par le Séquestre des biens ennemis. Des centaines de personnes ont protesté par écrit contre la vente sans leur accord de leurs propriétés. Des propriétaires ont intenté des actions en justice et ont perdu. La dernière vente a eu lieu le 9 janvier 1950, il s’agissait 526 East Cordova, propriété de Toru Suzuki.)
(Texte : 3. Destruction de la communauté)
(Montage photo du quartier japonais de Vancouver et de Canadiens japonais)
Le quartier japonais de Vancouver, cœur géographique de la communauté, où l’on pouvait sentir battre son pouls, dans lequel plus de 8 000 personnes vivaient, travaillaient et se divertissaient, a disparu. Cinquante-neuf écoles de langues de la province ont été fermées; l’éducation a été désorganisée; des communautés d’affaires dynamiques ont été anéanties; et les générations futures ont perdu le contact avec leur patrimoine, ce qui a entraîné la perte de la langue et de la culture.
[Musique]
(Texte : Le vent tourne)
(Montage photo du premier ministre Mackenzie King et de Canadiens japonais)
Le premier ministre Mackenzie King déclare en 1944 : « il est établi qu’aucune personne de race japonaise née au Canada n’a été accusée d’acte de sabotage ou de déloyauté au cours des années de guerre ».
(Texte : Mais la Colombie-Britannique d’après-guerre poursuit ses politiques racistes.)
Mais la Colombie-Britannique d’après-guerre poursuit ses politiques racistes.
(Photo du journal New Canadian avec le titre « Les Canadiens japonais demandent le droit de vote »)
(Texte : En mars 1947, la Colombie-Britannique réaffirme son refus de reconnaître le droit de vote.)
En mars 1947, la Colombie-Britannique réaffirme son refus d’accorder le droit de vote aux Canadiens japonais et aux Premières nations.
(Photo du premier ministre provincial Bryon Johnson)
(Texte : En 1948, le premier ministre de la Colombie-Britannique, Bryon Johnson, empêche les Canadiens japonais de retourner sur la côte.)
En 1948, le premier ministre de Colombie-Britannique, Bryon Johnson, empêche les Canadiens japonais de retourner sur la côte.
(Photos de familles canadiennes japonaises)
(Texte : La Colombie-Britannique accepte de payer la moitié des coûts liés à la poursuite de leur exil.)
La Colombie-Britannique accepte de payer la moitié des coûts liés à la poursuite de leur exil.
(Image de Canadiens japonais coupant des arbres)
(Texte : Rétablissement d’une interdiction de 1902 qui empêchait les Canadiens japonais de travailler comme bûcherons)
La même année, la province rétablit une interdiction datant de 1902 qui empêchait les Canadiens japonais de travailler comme bûcherons sur les terres publiques.
(Texte : En 1949, ils obtiennent les droits à la citoyenneté coche voter, coche se présenter aux élections, coche faire partie d’un jury, coche accéder à certaines professions, coche travailler pour le gouvernement, coche retourner sur la côte ouest de la Colombie-Britannique, coche se déplacer librement.)
Lentement, le vent tourne et, en avril 1949, les Canadiens japonais obtiennent le droit à la citoyenneté suite à une campagne politique nationale.
(Photos de l’entente de redressement et de la signature de l’entente de redressement)
Près de 40 ans plus tard, l’honneur est rétabli avec la signature de l’entente de redressement avec le gouvernement fédéral.
(Texte : 21 000 dollars à chaque survivant. 12 millions de dollars pour un fonds communautaire. 24 millions de dollars pour une fondation des relations raciales)
Elle prévoit le versement de 21 000 dollars à chaque survivant, 12 millions de dollars pour un fonds communautaire et 24 millions de dollars pour une fondation des relations raciales.
[Musique]
(Texte : Aujourd’hui, plus de 120 000 Canadiens ont des origines japonaises. Il n’existe pas de quartier japonais au Canada. Les Canadiens japonais sont répartis dans tout le Canada le long de la ligne de chemin de fer. Le taux de mariages mixtes est de plus de 90 %. Les membres de la 3ème à la 5ème génération qui savent parler ou lire le japonais sont peu nombreux. En 2012, l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique adopte à l’unanimité une motion d’excuses aux Canadiens japonais présentée par la députée Naomi Yamamoto.)
(Photo de Naomi Yamamoto)
(Texte : Pourtant, le gouvernement de la Colombie-Britannique n’a pris aucune mesure pour réparer les préjudices causés.)
(Texte : Crédits : Écrit et produit par Maryka Omatsu. Réalisé par Jackie Bohez. Chaleureux remerciements à : Conseillers spéciaux Art Miki, Midi Onodera, Ann Sunahara, Joy Kohawa. Landscapes of Injustice – Eric Adams, Jordan Stanger-Ross. Université de Victoria – John Price. Nikkei National Museum & Cultural Centre – Sherri Kajiwara, Lisa Uyeda, Linda Reid. Consultants techniques – John Endo Greenaway, Alan Guettel, Catherine Olsen. Narration – Mark Sakamoto. Norman Takeuchi The Angler Kimono : Musée canadien de la guerre. Services de restauration – Frank Cunningham. Matériaux de référence : Bittersweet Passage – Maryka Omatsu. Départs – John Endo Greenaway, Linda Kawamoto Redi, Fumiko Greenaway. Enemy that Never Was – Ken Adachi. Justice in Our Time – Roy Miki, Cassandra Kobayashi. Politics of Racism – Ann Sunahara. Re-Shaping Memory Owning History – Nikkei National Museum. Righting Canada’s Wrongs – Pamela Hickman, Masako Fukawa. « Suspect Properties » dans le Journal of Planning History – Jordan Stanger-Ross et le collectif de recherche Landscapes of Injustice. Taiken – Nikkei National Museum. Photographies avec l’aimable autorisation de : begbiecontestsociety.org, Bind Images, Encyclopédie Canadienne, Archives de la ville de Vancouver, Archives de la ville de Victoria, Collections Canada.gc.ca, cscd.gov.bc.ca, Daily Colonist, Flickr, Groupe de recherche historique GIS du projet Landscape of Injustice, Japanese Canadian History. net, John Endo Greenaway / Linda Kawamoto Reid, Know BC Harbour Interactive, Bibliothèque et Archives Canada, National Post, New Canadian, Nikkei National Museum & Cultural Centre, Thomas Fisher Rare Books Library Université de Toronto, UBC Special Collections, Archives de l’Université du Nord de la Colombie-Britannique, Vancouver Daily Province, Vancouver Traces.weebly.com, Vancouver Sun, Wikimedia, Wikimedia Commons, Wikipedia, YouTube. Musique avec l’aimable autorisation de : Dark Times Kevin MacLeod (incompetech.com) Sous licence Creative Commons : par licence Attribution 3.0 http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/Licensed, iMovie Narrative, iMovie Shogun, Kyo Joshi – Shakukachi – Takeo Yamashiro, Lost Times Kevin MacLeod (incompetech.com) Sous licence Creative Commons : par licence Attribution 3.0 http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/Licensed, Mountain Moving Day – Katari Taiko. Cette vidéo est produite à des fins éducatives uniquement – Maryka Omatsu