D’exil à l’excellence
La Japanese Cultural Society de St. Catharines
Dans les années 1970, l’histoire de la communauté connaît un regain d’intérêt au sein des communautés canadiennes japonaises fragmentées et dispersées à travers le pays. Alors que Nipponia Home offrait un cadre culturel pour les aînés, la formation de la Japanese Cultural Society of St. Catharines (JCSSC) en 1976 a permis à la communauté canadienne japonaise de la région de Niagara de se forger une identité commune.
Hattie Tanouye est également restée dans la région du Niagara depuis son arrivée en 1945 alors qu’elle était mère célibataire. Hattie fut l’un des premiers soutiens de la Japanese Cultural Society of St. Catharines fondée en 1976.
Elle en devient plus tard la présidente. En 1996, âgée de 79 ans, elle fait le bilan de sa vie:
Je pense que si nous n’avions pas été déplacés, mon premier mari ne serait jamais mort. Ce fut une épreuve. Il y a beaucoup de « si » dans la vie d’une personne, mais malgré toutes les difficultés, j’ai l’impression que je suis une meilleure personne grâce à cela.
C’est également dans les années 1970 que les premiers leaders communautaires tels que Takaichi Umezuki, Tsutae Sato, Hide Hyodo Shimizu et Thomas Shoyama ont reçu l’Ordre du Canada. Plus tard, en Ontario, de nombreux nisei et sansei ont réussi dans différents domaines, notamment l’écrivaine Joy Kogawa, la première femme vice-présidente de Radio-Canada Keiko Margaret Lyons, l’architecte Raymond Moriyama et les scientifiques Irene Uchida et David Suzuki.