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Exilés dans notre propre pays

Les Canadiens japonais dans la région de Niagara

Des maisons abandonnées. De magasins vides. Des familles séparées. Les communautés japonaises canadiennes en Colombie-Britannique ont été dispersées. Plus de 22 000 Canadiens japonais ont été expulsés de la Colombie-Britannique vers d’autres provinces ou ont été contraints de partir au Japon entre 1942 et 1949. Ils ont vécu dans des camps d’internement, ont été soumis au travail forcé, et on leur a arraché leurs biens et leurs familles.

Le livre

À la fin des années 1980, Addie Kobayashi était une nouvelle venue dans la région de Niagara. Cherchant à raconter l’histoire des Canadiens japonais dans la région, elle a initié un projet d’histoire orale intitulé Exilés dans notre propre pays : les Canadiens japonais dans la région de Niagara. Addie et son ami Tom Matsushita ont organisé des entretiens avec 19 personnes exilées dans la région de Niagara dans les années 1940 et 1950. Ces entretiens sont devenus un livre en 1998.

Portrait d'Addie Kobayashi en 1998

Addie Kobayashi, 1998, avec la permission d’Addie Kobayashi

Portrait de Tom Matsushima

Tom Matsushita, 1998, avec la permission d’Addie Kobayashi

 

En 2019, le Musée et centre culturel de Lincoln (Lincoln Museum and Cultural Centre, LMCC) a retrouvé un exemplaire d’Exilés dans notre propre pays. L’histoire méconnue des Canadiens japonais dans la région de Niagara pendant les années 1940 était étonnante. En collaboration avec la communauté canadienne japonaise, le LMCC a cherché à sensibiliser davantage à l’importance des Canadiens japonais pour la région.

Il reste encore beaucoup de choses à apprendre sur l’histoire de l’exil des Canadiens japonais, en particulier dans l’est du Canada. Nous espérons que ce projet contribuera à combler cette lacune.

Coupure de journal avec photo d'Addie Kobayashi et Tom Matsushita assis à une table en train de parler

Coupure de journal intitulée Exilés sur notre propre terre, St. Catharine’s Standard, 8 juin 1996.

De nombreuses communautés ne connaîtront jamais la véritable histoire de l’exil des Canadiens japonais. C’est comme si on effaçait notre histoire pour la deuxième fois. Nous sommes très heureux que le LMCC ait fait en sorte que cette histoire soit intégrée à l’histoire de la région de Niagara. L’accent est souvent mis sur l’internement en Colombie-Britannique, mais les épreuves et les réussites de la période d’exil qui a suivi méritent également qu’on y porte attention.

– Lynn Kobayashi, présidente du NAJC de Toronto et fille d’Addie Kobayashi