Les Canadiens japonais en Colombie-Britannique
Le racisme anti-asiatique au Canada
Le racisme anti-asiatique apparaît au Canada suite à l’arrivée dans les années 1880 d’ouvriers chinois qui ont participé à la construction des Chemins de fer nationaux du Canada. La Colombie-Britannique adopte alors 170 lois privant les Asiatiques de leurs droits civils fondamentaux. Les Canadiens japonais se voient notamment interdire les métiers de l’enseignement et du droit, les emplois dans la fonction publique et les postes d’élus. De nombreux Canadiens japonais deviennent donc pêcheurs, fermiers, bûcherons, jardiniers et ouvriers de scierie. D’autres sont propriétaires fonciers, commerçants, employés de banque et vendeurs. Ce sont en général des personnes qui réussissent, saisissant les opportunités limitées qui se présentent.
Mais sous la surface, les tensions raciales sont toujours présentes. En Californie, cela aboutit à la formation de la Asiatic Exclusion League (AEL). L’AEL se développe vers le nord et apparaît à Vancouver en 1907. Le 7 septembre 1907, un rassemblement anti-asiatique se rend dans les quartiers asiatiques de Vancouver. Les participants vandalisent les maisons et les commerces et agressent de nombreuses personnes. L’année suivante, l’immigration provenant du Japon est limitée à 400 personnes.
Les tensions internationales contre le Japon ont entraîné la mise en place de restrictions supplémentaires envers les Canadiens japonais. Au printemps 1941, les Canadiens japonais se voient remettre des cartes d’enregistrement. Ces cartes les distinguaient en différentes catégories : citoyen japonais, citoyen naturalisé ou citoyen né au Canada. Les enfants étaient enregistrés à l’âge de 16 ans. Le racisme approuvé par le gouvernement est alors endémique en Colombie-Britannique. Cela alimente la peur qui se répand dans le reste du Canada.