Faire le lien entre le passé et le présent
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La discrimination et le racisme ont toujours existé à des degrés divers au Canada. L’histoire des Canadiens japonais a été façonnée par la discrimination et le racisme. Cela affecte les Canadiens de toutes les communautés et régions du Canada. C’est une histoire qui se poursuit des générations plus tard.
De nombreux survivants avaient des réticences à parler de ce qu’ils avaient vécu. Les nouvelles générations reconnaissent l’importance de préserver la mémoire de cet épisode de l’histoire. La discussion sur l’impact qu’ont eu ces injustices ne fait que commencer.
En 2020, la pandémie mondiale de COVID-19 a déclenché de nouvelles vagues de racisme anti-asiatique. Statistique Canada rapporte que les Asiatiques ont été victimes plus fréquemment de harcèlement et d’agressions. Un autre rapport, intitulé Une année d’attaques racistes, a révélé que les enfants (de moins de 18 ans) étaient plus susceptibles de faire l’objet d’agressions physiques que les adultes. Le harcèlement se produisait généralement dans des espaces publics comme les épiceries, les rues ou les parcs.
En 2021, le magazine Bloomberg a qualifié Vancouver de « capitale nord-américaine des crimes haineux contre les Asiatiques ». La pandémie a fait resurgir des tensions raciales qui couvaient depuis longtemps. L’histoire du racisme ne peut pas et ne doit pas être ignorée.
La peur a souvent réussi à diviser les communautés confrontées au racisme et à la discrimination. Dans les années 1940, l’organisation Native Brotherhood s’est jointe à la classe politique de la Colombie-Britannique pour demander à Ottawa d’interdire aux Canadiens japonais de revenir dans la province.
À Toronto, les propriétaires chinois canadiens de restaurants ont déclaré qu’ils ne serviraient pas les Canadiens japonais. La communauté juive en revanche s’est montrée plus ouverte à l’embauche de Canadiens japonais dans les années 1940 et 1950. Le besoin de solidarité et d’échanges sur le racisme, passé et présent, n’a jamais été aussi important ou pertinent.
En 1988, suite au rassemblement pour le redressement sur la colline du Parlement, David Suzuki déclare:
En tant que victimes d’une grande injustice, je crois également que nous, Canadiens japonais, avons une responsabilité supplémentaire. Nous, les victimes, connaissons d’expérience les effets du racisme et du sectarisme et nous devons donc être les premières voix qui s’élèvent lorsque nous voyons les préjugés apparaître. Que le sectarisme touche les Noirs, les Sikhs, les Juifs, les boat people, les personnes homosexuelles ou les femmes, les Canadiens japonais doivent être en première ligne pour le combattre…
L’impact de la discrimination imposée par la loi se fait encore sentir des générations plus tard. Les communautés dans lesquelles ils ont été réinstallés de force ont conservé peu de choses de leur histoire.
Pour imaginer un avenir meilleur, nous DEVONS connaître notre passé.