Des logements qui ont beaucoup changé – Migwaman kagi kitci pakanagogan
Dans quelle habitation vivaient les Anicinabek quand ils étaient semi-nomades? Il y a très longtemps, les Anicinabek vivaient dans des migwamanak. La structure était faite avec des branches d’épinette noire, recouvertes d’écorce de bouleau et d’épinette blanche. Le sol était couvert de branches de sapin fraiches sauf autour du feu. L’intérieur était un espace de vie chauffé pour manger et dormir surtout.
Quand une famille restait longtemps dans un même endroit, elle se construisait parfois une cabane appelée misasomikwam. C’est ce qui s’est passé lorsque la communauté s’est établie en bas de la côte avec des cabanes sans électricité au début du 20e siècle.
Jean P. raconte, à propos des maisons de l’autre bord du lac : « Certaines maisons étaient en bois rond et d’autres en planches. Les planches ont été prises à Senneterre où se trouvait un moulin à scie qui permettait aux Anicinabek de prendre les planches qu’eux considéraient comme pas adéquates.»
Ce n’est que dans les années 1960, avec le déménagement en haut de la côte, que nous avons commencé à vivre dans des maisons modernes. Nous avons dû nous adapter à des habitudes de vie très différentes (comme la toilette à l’intérieur). Un cours a été donné à une vingtaine de femmes de la communauté pour leur apprendre à tenir une maison à la manière des femmes allochtones. Par exemple, elles apprenaient comment faire des rideaux.
Les maisons d’aujourd’hui coûtent beaucoup plus cher à entretenir qu’un migwam.
Les premiers meubles des maisons en haut de la côte n’étaient pas faits à la main. Des chaises, des tables et des lits venaient du pensionnat d’Amos qui avait fermé ses portes.