Histoire des loisirs et des rassemblements – Adisokewin ke teb apitcinaniwan acitc mawadjidiwinan
Comment s’amusait-on sur le territoire? Et aujourd’hui, quelles activités pratique-t-on? Dans le bois, les enfants s’occupaient en imitant les adultes et en jouant. Après un hiver passé sur nos territoires familiaux, nous profitions de l’été pour nous rassembler, retrouver les membres de la bande et aller visiter d’autres bandes, ou même d’autres nations. Avaient lieu des compétitions amicales, des courses de canot, notamment. Certains lacs attiraient de nombreuses familles, comme Kitcisakik jusqu’au début du 20e siècle. À l’automne, avant que les familles repartent sur leur territoire, un festin avait lieu.
Maniane P. raconte: « Dans une des maisons de l’autre côté du lac, il y avait un piano puis un jour ce piano a été volé. »
Aujourd’hui, c’est Tciman Kijigan, le jour du canot, qui continue la tradition. C’est une fête annuelle depuis les années 1970. Elle rappelle le départ pour les territoires familiaux à la fin du rassemblement estival. Des activités comme des courses de canots et un concours de princesses (et parfois de princes!) sont organisées.
Pierre P. raconte : [Lors des courses de canots], « Quant quelqu’un chavirait, tout le monde arrêtait ce qu’il faisait pour l’aider. »
Avec notre installation plus permanente à Lac Simon, de nouvelles activités sont apparues: bingo, tournois de sport et soirées de gigue. Dans les années 1990, nous avons commencé à organiser des semaines culturelles, par exemple à Kwekogonie, notre site culturel. Parents et aînés transmettent aux jeunes leurs connaissances du territoire: apprendre les rudiments de la survie dans le bois est encore une source de fierté.
Aujourd’hui, nos jeunes se divertissent surtout chez eux (jeux électroniques, films, etc.), mais le sport, les activités de la maison des jeunes, les parties de cartes et les sorties à Val-d’Or sont aussi source de divertissement.