S’alimenter autrefois : la nature comme garde-manger – weckatc wisiniwin : nopimak midjimiwoc
Que mangions-nous quand il n’y avait pas d’épiceries? Qu’est-ce qui a changé dans notre alimentation? Avant, nos ancêtres trouvaient toute leur nourriture dans le bois. Leur alimentation était centrée sur la viande durant l’automne et l’hiver et le poisson l’été. Pour les conserver, viande et poisson étaient séchés ou fumés et conservés dans des caches.
Durant l’été, des petits fruits et certains légumes sauvages étaient consommés, comme des tubercules, des plantes aquatiques, des bleuets et des canneberges (atocas). L’hiver, les orignaux étaient une source importante de protéines, mais d’autres animaux étaient aussi chassés et trappés (perdrix, lièvres, etc.). Toutes les parties de l’animal étaient utilisées: peau et viande, bien sûr, mais aussi oreilles, museau, etc. Les os servaient pour faire du bouillon, des outils, ou des jouets.
Avec la colonisation, l’alimentation s’est transformée. Dans les postes de traite, on se procuraient de la farine, du sucre et autre en échange des fourrures. Avec ces nouveaux aliments, nous avons adapté notre cuisine.
Jean-Paul G. raconte : «Le chef Ignace Papatie faisait un peu d’agriculture. Il cultivait des patates, des carottes et des tomates. Il partageait ses récoltes, mais il n’en avait pas beaucoup.»
Aujourd’hui, même si la nourriture vient surtout de l’épicerie, certains continuent de chasser, pêcher, trapper et cueillir. Les ressources de la forêt ne sont plus aussi abondantes qu’autrefois et sont parfois difficilement accessibles. Les animaux qu’on se procure sont parfois malades à cause de la pollution et l’exploitation du territoire.
Deux choses n’ont pas changé : le partage de la nourriture autour d’un grand repas et montrer son hospitalité en servant du thé (nibicabo).
Kokom P. raconte : «Il y avait toujours du thé à boire et à offrir aux visiteurs.»