L’apprentissage du pilotage aérien pendant la Seconde Guerre mondiale
L’entraînement des pilotes et des membres d’équipage commençait bien l’arrivée de ceux-ci à l’école de pilotage de Claresholm.
Le dépôt des effectifs
Après leur admission dans le Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique, les nouvelles recrues intégraient l’un des sept dépôts des effectifs au pays, où ils recevaient leur uniforme et leur attirail. S’ensuivait alors un entraînement militaire et physique de quatre à cinq semaines, au cours duquel, bien évidemment, les aspirants apprenaient à marcher au pas et à saluer!
Lors de son séjour au dépôt des effectifs, chaque recrue devait réaliser des tests d’aptitude, qui déterminaient le type de formation qu’elle suivrait ensuite. Certains élèves seraient orientés vers un entraînement de pilote ou de navigant, tandis que d’autres seraient dirigés vers une formation de personnel au sol, afin de remplir ultérieurement une fonction des plus importantes.
Par la suite, les futurs pilotes et navigants entamaient un programme d’entraînement d’une durée de 26 à 28 semaines, se déplaçant d’une école et d’une base à l’autre un peu partout au pays au fur et à mesure qu’ils poursuivaient leur formation.
L’école préparatoire d’aviation
Dans le cadre de leur instruction, pilotes et navigants devaient commencer par se rendre dans l’une des sept écoles préparatoires d’aviation (EPA) du pays. Cette formation au sol de quatre semaines leur inculquait les bases de l’aviation.
L’école élémentaire de pilotage
Deuxième étape de l’entraînement, d’une durée de huit semaines, les écoles élémentaires de pilotage (EEP) permettaient enfin aux recrues de s’envoler. Chaque élève y suivait une formation de 50 heures, l’occasion d’acquérir des notions essentielles de pilotage. Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, le PEACB donna lieu à l’établissement de 32 écoles élémentaires de pilotage.
L’école de pilotage militaire
Une fois que les recrues maîtrisaient les rudiments du pilotage, elles se rendaient dans une école de pilotage militaire (EPM) afin d’y suivre une nouvelle formation. Cette partie du programme durait 16 semaines. Le pays comptait au total 29 écoles de pilotage militaire, dont les deux tiers dans les provinces des prairies, y compris l’EPM no 15 de Claresholm, en Alberta.
Le programme de formation de la base de Claresholm prescrivait 100 heures d’instruction en vol, soit assez de temps pour permettre aux aspirants pilotes de s’entraîner au décollage et à l’atterrissage dans toutes les conditions météorologiques possibles, à la réalisation de figures acrobatiques, à la navigation et au vol de nuit.
Toutefois, les élèves pouvaient commencer par s’entraîner en toute sécurité au sol, dans un simulateur de vol que l’on appelait le Link Trainer.