Une construction rapide, mais difficile

Cette photo laisse croire à un chantier paisible. Détrompez-vous! La construction de l’Auditorium, malgré sa rapidité, est parfois difficile. L’aide financière des différents gouvernements est volatile et met la patience des chômeurs et ouvriers à l’épreuve. Dès le début de la construction en septembre 1939, l’annonce d’une coupe de 12,5 % d’une subvention provinciale fait éclater une première grève. Les ouvriers quittent le chantier et revendiquent de meilleures conditions de travail, dont la semaine de 44 heures. Menacés de perdre leur emploi, les grévistes retournent travailler. Un mois plus tard, les mêmes ouvriers repartent en grève en raison d’un règlement qui les oblige à reprendre les heures perdues à cause du mauvais temps, et qui supprime également les journées fériées payées. En janvier 1939, un règlement provincial qui abolit les pauses de 15 minutes à chaque heure cause de nouveaux soucis chez les travailleurs. Les turbulences forcent la police à maintenir une présence sur le chantier afin de préserver la paix jusqu’à la fin de la construction.