Souvenir du 25 octobre 1995 à l’Auditorium de Verdun
Date: 22 décembre 2016
Crédit: Ville de Montréal, arrondissement de Verdun
Anne-Marie Belleau : Parlez-nous de la soirée du 25 octobre 1995.
Jean-Marc Lacoste : OK. Pour moi, c’était un évènement. J’étais venu ici avec ma conjointe, des autres personnes que je, probablement quelques quelques frères, des amis etc. On était ici à l’Auditorium, placés sur le côté. C’était un évènement d’une importance historique. Les médias en parlent partout de ce qui s’est passé à l’Auditorium de Verdun. Et moi, la grande surprise de ce soir-là, c’était Mario Dumont. Il m’avait enthousiasmé. J’avais été enthousiaste de son discours qu’il avait fait. Y’en a qu’y parlent de Lucien Bouchard, Jacques Parizeau, mais pour moi qui étais ici, c’était Mario Dumont qui m’avait impressionné, un jeune, donc, pis l’enthousiasme qu’y avait là. L’Auditorium était comble. Je pense que les gens sont venus surtout en métro. On parlait tantôt aussi y’a peut-être eu des autobus, mais à ma connaissance, les gens arrivaient beaucoup par métro, comme l’Auditorium est situé géographiquement idéalement pour à cause du métro. Donc ça, on pourra reprendre pleins d’évènements comme ça à l’Auditorium.
Anne-Marie Belleau : Comment vous vous rappelez l’atmosphère de la soirée? Ça a duré combien de temps la soirée?
Jean-Marc Lacoste : Probablement un bon deux heures avant que tous les discours soient faits, me semble un bon deux heures. C’était très enthousiaste, parce que c’est sûr que au niveau du référendum 95, c’était, on le sentait très très serré du moins. Donc ça a pas parti, là, en grand pour le oui, mais y’avait peut-être un petit pas en avant vers le oui, que malheureusement pour moi, ça a pas été comme ça, mais à quelques fractions de pourcentage. Donc, mais y’avait beaucoup d’enthousiasme, et ce qui… Moi j’ai toujours dit en politique, faut jamais sous-estimer les évènements. Autrement dit, on va pas prétendre avant un résultat. Tu dis « Oh non ça gagnera pas ils vont perdre » etc. Ça ça m’échaude les élections.
J’ai participé dernièrement à l’élection provinciale dans Verdun, encore, j’ai été mettre mon nez un ptit peu dedans, pis je disais tout le temps : « Ne sous-estimons pas les résultats. » Faut pas dire quelqu’un : « Oh non il gagnera jamais il a aucune chance. » Donc c’est la même chose au niveau de 95, au niveau du référendum. Au début, je suis certain qu’y avait pas nécessairement l’enthousiasme, mais au fur et à mesure, ça a grimpé, ça a grimpé. Lucien Bouchard est arrivé pour remplacer Parizeau comme chef du comité du OUI, donc c’est, faut jamais sous-estimer. En politique pour moi c’est ça. Mario Dumont disait tout le temps : « Un mois, c’est une éternité en politique.» Donc ça peut jouer, ça peut changer aussi.