5. La Magog Academy et la municipalisation de l’éducation
Les années 1855-1856 représentent un autre moment charnière, aussi bien pour l’histoire de Magog que pour celle de son organisation scolaire. Le nom «Outlet» fut abandonné au profit de «Magog», qui devint officiellement la municipalité du Canton de Magog. Ce changement de statut fut suivit par la création de la Commission scolaire protestante du Canton de Magog. Cela permit de doter le village de Magog d’une nouvelle école.
Plusieurs citoyens éminents, dont Samuel Hoyt, Calvin Abbott, Moses W. Copp et Ralph Merry V (le neveu de Ralph Merry IV) organisèrent une collecte de fonds visant à ériger une école «modèle». Celle-ci devait alors remplacer la petite école rouge construite 30 ans plus tôt. C’est ainsi que la Magog Academy vit le jour et reçut ses premiers étudiants le 1er décembre 1856. Soixante-et-un étudiants fréquentèrent cette école lors de l’année scolaire 1856-1857 [1].
Un conseil de cinq trustees, élus annuellement, dirigeait l’école [2]. En plus de la Magog Academy, ils étaient aussi chargés de veiller au bon fonctionnement des écoles de rang qui s’étendaient dans la région.
Prenant place sur la rue Principale, le bâtiment était en de bois et avait deux étages. En 1861, on y ajouta la salle «Good Templars Hall», qui servait de lieu de rassemblement. Rappelons que les écoles accueillaient aussi des assemblées publiques. Ainsi, c’est à la petite école rouge qu’en 1855 on y tint l’assemblée convoquée par Alvin H. Moore lors de laquelle le nom de Magog fut adopté par les citoyens du village [3]. Enfin, la façade de la Magog Academy fut déplacée à l’arrière lorsqu’on prolongea la rue Goff, qui deviendra la rue St-Patrice.
La Magog Academy fut active jusqu’en 1928, soit jusqu’à son remplacement par la Magog High School.
Les élèves de la Magog Academy
Publicité de la Magog Academy
Comme il est possible de le constater grâce à cette affiche publicitaire, la Magog Academy offrait des cours d’anglais, de français, de latin, de dessin et de musique, en plus d’offrir un service de pensionnat.
[1] Journal de l’instruction publique, Second volume (1858), Collection Société d’histoire de Magog, Société d’histoire de Magog, Magog, p. 23.
[2] B. F. Hubbard, The History of Stanstead County , Province of Quebec, Montréal, Lovell Printing & Publishing Company, 1874, p. 105.
[3] Alphonse Girard, History of Magog, Magog, Le Progrès de Magog, 1970, p. 15-16.