La mort de Léo
Entrevue réalisée par Monique Provost-Chatigny
Montage réalisé par Gabriel Laprade
Assise près d’une fenêtre dans une chaise berçante recouverte d’une couverture de laine rouge et blanche , Claire Papin parle avec beaucoup d’émotions de la mort de son père.
Transcription:
C’était pas « dojo » dans ce temps-là. Ça a été dur. Parce que Papa, ça faisait longtemps qu’il était dans le métier. Il fallait montrer qu’on était capable. Tout simplement. Il fallait bien, il y en avait d’autres par derrière nous autres, 11 enfants. Quand t’as pas d’argent, quand d’un coup sec… Papa avait pas d’assurances, on n’avait pas pensé à ça. Parti (la manufacture) en 46 puis en 48, un accident puis il est mort. Du jour au lendemain. Ça frappe. Fallait continuer, pareil comme s’il était là, il fallait. Mon frère s’est mis à vendre, puis mon autre frère est allé aux achats puis les ouvriers. Il s’occupait des ouvriers. Puis moi, bien je contrôlais.