Le chemin de la chaussure
Entrevue réalisée par Karine Chagnon et Marc-Antoine Malo
Montage réalisé par Gabriel Laprade
Assise chez elle dans une chaise berçante près d’un beau foyer en pierres, Marguerite Cormier explique clairement les différentes étapes de fabrication d’une chaussure.
Transcription:
On partait par le bureau. Ça, c’était le « tag » qu’on appelle, le « tag ». C’était sur un chariot. On mettait la feuille, vous avez peut-être pas vu ça, je sais pas. On mettait ça en dessous pis on tirait notre chariot puis on écrivait. Pis ça ces « tags » là, y s’en allaient d’abord, y s’en allaient au taillage. Ensuite, du taillage, c’était tout, vous savez comment ce que c’est dans une manufacture, ça s’en allait au « fittage ». Le « fittage », ça c’était des femmes. C’était des moulins à coudre. Y cousaient tout là, pour le « fittage ». Pis dans ce que leur donnaient les papiers, tout était marqué. La description, comment faire, tel fil, tout était marqué. Ensuite, (après) le « fittage », là ça redescendait au deuxième étage. Le deuxième étage, c’était, après le « fittage »; le montage. C’était des hommes sur une machine. Y mettaient l’empeigne sur la machine avec toute la couture, pis là, la machine frappait, pis là y cousaient. Y cousaient la semelle. Après ça, ça s’en allait au paquetage. Ben l’inspection. Y’ avait l’inspection, y’ avait quelqu’un qui inspectait. On mettait pas ça dans les boîtes avant que ce soit inspecté. Ça l’inspection, je pense que c’est partout ça. L’inspection. Après ça, y’ avait une paqueteuse. Pis la paqueteuse à mettait ça là, pis y’avait un homme qui prenait ça, y mettait ça dans des caisses pis ça s’en allait pour le « shippage » (l’expédition).