M. Cook
Entrevue réalisée par Karine Chagnon et Marc-Antoine Malo
Montage réalisé par Gabriel Laprade
Assise chez elle dans une chaise berçante près d’un beau foyer en pierres, Marguerite Cormier nous parle avec admiration de son ancien patron William Cook Sr.
Transcription:
J’ai travaillé pour lui, M. Cook, jusqu’à l’âge de, une dizaine d’années… 27 ans. J’étais sa secrétaire alors j’étais très très très bien. Bien traitée. Même! Il m’a envoyé, il m’a payé des cours en anglais pour me perfectionner. Après ça, y’était content, c’était un homme qui était pas difficile. Il parlait pas beaucoup, mais il était pas difficile et il savait où est-ce qu’il s’en allait. Un homme respectueux à part de ça. Très respectueux! Des femmes, de nous autres, pour le bureau. J’ai rien rien rien à dire! Au contraire.
Moi, je vais vous dire, je pense que j’ai jamais vu un patron comme ça. Premièrement, il était très très très poli avec nous autres. « Mademoiselle ». « Mademoiselle Cormier ». Il connaît mon nom. Pis pour vous montrer, juste pour vous donner un exemple du respect qu’il avait. Moi j’étais catholique, lui ne l’était pas. Dans le temps, ça fait longtemps. Dans le temps il y avait… l’Immaculée Conception, dans le temps. C’est normal dans notre paroisse, on avait la messe de l’Immaculée Conception. C’était grandiose dans ce temps-là. Et lui il disait : « Mademoiselle Cormier, on travaille pas demain. C’est l’Immaculée Conception ». Mais lui, il la faisait pas là, mais juste par le respect. Il savait que j’étais dans cette religion. Pas juste moi, le bureau, tout le monde. Pour lui, il fallait qu’on respecte ça parce que c’était notre religion.