La Popular Shoe
Malgré le décès inattendu de Léo, l’entreprise se porte bien. En 1959, on construit une manufacture moderne de chaussures pour dames et enfants sur la rue Lacroix. Toutes les opérations se font sur un même plancher, ce qui a amené Claire à devoir surveiller certains employés qui se laissaient déconcentrer.
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La Popular Shoe peut désormais produire plus de 2000 paires de chaussures par jour. Claire décide de se retirer des opérations de l’entreprise familiale, laissant Édouard et Maurice en charge. La Popular Shoe, plus petite en termes de superficie et de capacité de production que la Joseph Papin ltée et la manufacture Lafayette, toujours réussi toujours à se tirer d’affaire jusqu’à la fin des années 70. Mais après plus de trente ans d’existence, l’entreprise bat de l’aile.
Claire Papin se rappelle très bien des défis constants auxquels ils devaient faire face depuis les tous débuts.
L’après-guerre (sous-titrage disponible en FR et EN) – Regarder la vidéo avec la transcription (FR)
Le gouvernement provincial lui vient d’ailleurs en aide à deux reprises. Au printemps 1978, la Société de développement industriel du Québec lui octroie une aide financière de 300 000 $ et cinq ans plus tard, le ministère de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme lui garantit un prêt d’un demi-million de dollars. Ce sont 120 emplois que l’on tente ainsi de sauver dans un contexte économique défavorable pour le marché canadien de la chaussure.
En 1981, dans la vague de francisation des noms d’entreprises québécoises suivant l’adoption de la Loi 101, Popular Shoe & Co. Ltée devient Les Chaussures Montérégie Inc. Malgré l’aide gouvernementale, la situation demeure précaire. La compagnie est finalement mise en vente en 1986. Ce sont les Chaussures Taurus Inc., fabricant des marques Kodiak et Hush Puppies, qui l’achète. Leur séjour en Montérégie sera bref. Taurus ferme ses installations de Contrecœur en 1989. Après la fermeture de la Joseph Papin ltée dans les années 70, la vente de la manufacture fondée par Léo Papin marque la fin de la « dynastie » des Papin ; une lignée de quatre générations de dirigeants de manufactures de chaussures.