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La Révolution tranquille, la paix et l’amour

Aux élections de 1960, la population tranche. Les valeurs conservatrices doivent faire place à la modernité. La parole se libère et s’associe à une valorisation de la culture québécoise sensible à l’ouverture au monde, à la richesse de son patrimoine unique, à la liberté, à la paix, à l’amour et pourquoi pas à l’idée d’un pays !

Affiche noir et blanc du Parti libéral du Québec en 1962 montrant un poing tenant des éclairs de lumière représentant la force électrique.

Affiche électorale du Parti libéral en 1962

 

À l’époque, les jeunes adultes forment un groupe important de la population. Ils ont fréquenté les collèges et les universités, ils sont plus scolarisés que leurs parents et ils comptent se faire entendre dans les débats qui secouent la société.

Affiche politique noir, rouge et blanc de Claire Kirkland-Casgrain reproduite trois fois.

Affiche électorale

Au début des années 1960, la lutte pour les droits des femmes prend une ampleur inégalée. Il était temps. L’obtention du droit de vote n’a été acquis qu’en 1940. En 1964, grâce à Claire Kirkland-Casgrain, la première femme élue comme députée, les femmes obtiennent un nouveau statut juridique. Désormais, les femmes mariées ne sont plus considérées soumises à leur mari au même titre qu’un enfant mineur. Elles peuvent signer un contrat et exercer une profession sans l’accord de leur mari. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître aujourd’hui, les femmes deviennent enfin de véritables citoyennes et peuvent participer pleinement à la vie publique.

La Butte à Mathieu naît à l’aube de cette Révolution tranquille. Entre ses murs, les aspirations du Québec sont transportées par les artistes et les chantres de la nouvelle chanson québécoise. À travers eux se définit la nouvelle identité de la culture québécoise. Leurs paroles portent les espoirs d’une génération qui aspire à l’égalité entre les hommes et les femmes, une plus juste répartition des richesses, un plus grand respect de la nature et une ouverture sur le monde, les cultures et les arts. Dans les boîtes à chanson vibrent les idéaux de paix, d’amour, de liberté et de libération.

Photo noir et blanc de Claude Gauthier en spectacle tenant sa guitare.

Claude Gauthier

 

Claude Gauthier raconte : « On passait le chapeau pour 25 $, 30 $ ou 40 $ pour la soirée. On était content, on était heureux parce qu’on sentait qu’il y avait un projet dans l’air à cause de la chanson du Québec. La Butte à Mathieu a grandi très rapidement. Gilles Mathieu était très actif. Il a construit. Il ne faisait que ça. Il construisait des rallonges. »