Val-David et la Butte
Autour des années 1940, l’économie de Val-David se tourne résolument vers le tourisme. Les établissements hôteliers doivent répondre à la demande croissante des amateurs de plein air. La raquette, le ski, les randonnées et les sports nautiques attirent une clientèle toujours plus nombreuse. La journée passe rapidement, mais le soir venu, après avoir admiré les étoiles filantes, il n’y a pas grand-chose à faire.
On se couche tôt à Val-David jusqu’au jour où Gilles Mathieu ouvre sa boîte à chansons au cœur du village ! À partir de là, tout va changer. Certains y verront le meilleur, d’autres le pire !
« … quand ils ont vu Armand Vaillancourt arriver avec son grand manteau et sa grande barbe, ils ont dit : “y’a des beatniks à la Butte !” Et des parents ont empêché leurs enfants de venir. »
Il faut dire qu’à l’époque, sur tous les poteaux de Val-David, un écriteau indique les limites de la bienséance : « Pas de shorts. Pas de costume de bain. Pas de tenue indécente ». Sur la rue de l’Église, un policier est chargé de faire respecter le règlement. Les barbus et les cheveux longs, les mini-jupes et blouses à fleurs heurtent les sensibilités et suscitent une opposition aux changements.