Entrevue Sœur Murielle Lévesque
Photo: Sœur Murielle Lévesque (Saint-Luc) tricotant dans sa chambre. Photo prise par Julie Gagnon, le 6 février 2020.
Extrait audio: entrevue réalisée en novembre 2019 par Julie Gagnon
Centre historique SNDBC
Transcription :
Je me présente Murielle Lévesque, native de Chicoutimi. Naissance le 17 juin 1931. Entrée en religion le 4 mars 1948.
J’étais sur la ferme de 1978 à 1988. Bon j’étais maîtresse de maison, cuisinière, je faisais un jardin en collaboration avec nos sœurs et gardienne de la ferme pour voir les va-et-vient.
Je suis allée sur la ferme, c’était une obédience, un acte de soumission à la volonté de Dieu par mes supérieures.
Pourquoi on restait à la ferme [dans les années 1980] ? C’était parce qu’on formait un groupe communautaire pour ne pas laisser la maison vide, c’était une sécurité.
Quand nous étions postulantes et novices nous allions ramasser les patates. Aussi nous avions un grand champ de framboises, nous allions les cueillir. C’était toujours une fête d’aller pour ses corvées parce qu’on n’avait pas d’autres sorties.
Bon en cuisine les postulantes et les novices, nous avons aidé à la cuisine : épluchette de gourganes, peler les blés d’indes, les fèves pour faire des conserves dans des gros bocaux.
Les récoltes étaient entreposées dans un caveau. Avec le temps nous avions des chambres froides en-dessous du poulailler.
Monsieur Simard, il avait trois garçons. Un autre qui travaillait aussi c’était Monsieur Comeau. Eux-autres, avec sa famille, ils restaient en haut de la maison des Sœurs. Il avait deux grandes filles, un garçon et une fille de cinq ans. Monsieur Comeau, il s’occupait du poulailler lui.
Quant il y a eu la grève c’était un peu ennuyeux parce que ça bloquait l’entrée. Dans ces années, nous avions encore le lait nature qui arrivait dans des bidons dans la cuisine [du couvent]. Dans ce temps-là quand nous avions l’école normale et l’institut familial ben ça faisait du monde [à nourrir]. Après ça les œufs aussi. Par chance que ça pas duré trop longtemps parce qu’on n’a rien perdu.
… Quel bon temps, on était jeune!