De plus en plus de bouches à nourrir
La véritable aventure agricole des sœurs débute dans les années 1930, avec un don de l’abbé Eugène Grenon d’un demi-lot de terre situé à dix minutes du couvent. C’est la joie et l’énervement! C’est une nouvelle mission pour elles plutôt habituées aux bancs de la chapelle et aux classes d’écoles. C’est également une grande fierté pour toute la congrégation, mais un énorme défi.
Elles y voient rapidement des bénéfices. Deux ans plus tard, elles acquièrent la ferme située juste à côté. Le terrain comprend des bâtiments, des animaux et une maison familiale d’été. La congrégation s’investit beaucoup dans ce nouveau projet. De 1944 à 1950, elles aménagent les lieux sur la ferme Saint-Joseph dont la résidence des sœurs, l’étable, le poulailler et la porcherie. L’exploitation va bon train et les religieuses prennent part aux travaux et aident le fermier du matin au soir.
En plus de la ferme dans le rang Saint-Joseph, la congrégation exploite, à partir de 1943, une ferme dans le rang Sainte-Famille à Saguenay. C’est une belle surprise lorsque le chanoine Arthur Gaudreault, curé de Bagotville, lui en fait don. Les sœurs acquièrent par la suite les terres voisines appartenant à Paul et Maurice Gauthier. La ferme Sainte-Famille leur permet d’exploiter 330 acres supplémentaires et comprend des bâtiments, des animaux et des instruments aratoires.
Le nombre de plus en plus important de bouches à nourrir pousse la congrégation à devenir propriétaire de plusieurs terres. En 1955, le couvent abrite 525 religieuses et 300 pensionnaires et écolières de leurs différentes écoles (École d’application, École normale et Institut familial). Elle achète ainsi la ferme Sainte-Marie, en 1954, située également dans le rang Saint-Joseph et, quelques années plus tard, en 1959, celle de René Villeneuve nommée la ferme Saint-Thomas. Ces trois fermes (Saint-Joseph, Sainte-Marie et Saint-Thomas) forment un terrain de 362 acres et portent le nom de « ferme Saint-Joseph ».