La congrégation s’enracine sur le bord de la rivière Saguenay
Françoise Simard, enfant, est une très bonne élève, mais sa santé fragile l’oblige à mettre un terme à sa formation générale à l’âge de 13 ans. C’est alors dans la foi que la Fondatrice trouve un certain réconfort et un but à sa vie. À deux reprises elle essaie d’entrer en communauté, d’abord chez les Sœurs du Bon-Pasteur de Québec puis chez les Sœurs de la Charité de Montréal. Mais la maladie reprend le dessus et contraint la jeune femme à retourner chez ses parents.
Elle travaille ensuite une dizaine d’années pour l’abbé Pierre-Hubert Beaudet, curé de Saint-Alphonse, puis de Baie-Saint-Paul. Au décès du curé, elle retourne auprès de sa famille et enseigne à l’école de Saint-Fulgence. La qualité de son travail est très vite remarquée. C’est alors que Monseigneur (Mgr) Michel-Thomas Labrecque, évêque du diocèse de Chicoutimi, propose à Françoise Simard de prendre part à la création d’une communauté religieuse vouée à l’enseignement. Animée par ses profondes convictions, elle accepte ce grand défi que Dieu met sur son chemin.
Communauté religieuse créée pour éduquer les enfants des paroisses éloignées du diocèse, la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil s’enracine sur le cap rocheux surplombant la rivière Saguenay en 1894. Plusieurs sœurs assurent la mission d’enseignement au Saguenay–Lac-St-Jean, sur la Côte-Nord et à Charlevoix, de Val-Jalbert à Natashquan. Certaines partent en mission en Afrique et au Chili. Ces religieuses dévouées éduquent plusieurs femmes de la région en créant, dans leur bâtiment, une école normale et un institut familial. Elles s’impliquent dans plusieurs organismes sociaux.