Remisage des pêches de la pointe de Rivière-Ouelle
Vidéo réalisée par le Musée de la mémoire vivante
Informateur : Georges-Henri Lizotte, pêcheur d’anguilles
Date : 13 novembre 2016
Lieu : Rivière-Ouelle (Québec)
Georges-Henri Lizotte et son équipe travaillent à retirer les équipements de pêche à l’anguille.
Georges-Henri Lizotte manœuvre l’arrache-pieu d’un tracteur pour retirer de l’estran – rivage ou partie de terre inondée à la marée haute seulement – un poteau. Des haubans câbles retenant les poteaux et un filet de pêche sont encore attachés au poteau. Un travailleur regarde les manœuvres et se dirige vers le poteau dès qu’il est déposé au sol.
[Narratrice] Georges-Henri Lizotte utilise un arrache-pieu fixé à son tracteur pour enlever les poteaux des ailes et ceux des structures principales de ses pêches.
C’est le 13 novembre 2016, la date la plus tardive de l’histoire familiale pour le démantèlement des pêches à la pointe de Rivière-Ouelle.
Georges-Henri Lizotte enroule avec soin et méthode un câble au sol. Le pêcheur commente la tempête de vent de la nuit précédente.
[Georges-Henri Lizotte] Je ne sais quel vent il a fait hier soir. Je ne sais pas de quel bord il était, sud. En tous cas, d’habitude ça ne brise pas dans ce sens-là. Ça brise du vent de nord-est. Je n’ai jamais vu briser de ce bord-là. C’était cassé comme ça.
[Une personne que nous ne voyons pas] Il y a eu des pointes de 80 km, 95 la plus grosse enregistrée.
[G.-H.L] Je ne sais pas si c’est des arbres qui ont de la maladie, mais il y en a trois à quatre de cassés.
Une remorque est maintenant attachée au tracteur. Trois hommes prennent des poteaux couchés au sol et les déposent sur la remorque.
[Narratrice] Il ne faut plus attendre. Les glaces et la neige peuvent rapidement rendre ce travail impossible et causer la perte de tout le matériel des pêches.
Nouvelle scène, les trois travailleurs prennent un filet plié au sol et l’empilent sur une plateforme à l’avant du tracteur au fur et à mesure que le conducteur le fait avancer.
La veille, les poteaux des ailes, les perches, les filets et des milliers d’attaches ont été ramassés avec ordre.
Les filets sont très lourds, car ils sont attachés par le bas à une grosse chaîne de fer et ils sont mouillés. Ils seront débarrassés des débris, séchés et réparés au besoin avant l’entreposage.
Georges-Henri Lizotte place les fourchettes du tracteur sous un coffre de pêche et le soulève pour le transporter. Un travailleur surveille la manœuvre.
Les travailleurs se parlent peu. Chacun connaît sur le bout de ses doigts les étapes à suivre et le travail qu’il a à faire.
Les coffres et les blocs de béton les retenant sont les derniers à être retirés de l’estran.