S’adapter à l’environnement
Les pêcheurs d’anguilles de la Côte-du-Sud doivent avoir une excellente connaissance de leur environnement. Ils pratiquent leur métier en zone de marée dans un environnement qui peut être parfois aussi hostile que magnifique.
Les diverses interventions des pêcheurs sur la rive, que ce soit pour construire ou démonter la pêche et faire la tournée des coffres, se font toujours selon les heures des basses marées. Celles-ci laissent au maximum quatre heures pour travailler aux installations de pêche ou pour ramasser les anguilles dans les coffres sans être véritablement dans l’eau. Le travail se fait avec méthode.
Les pêcheurs commencent à travailler près du rivage le temps que l’eau se retire de l’estran. Ils profitent du moment où la marée est la plus basse pour travailler au large et reviennent vers le rivage au fur et à mesure que la marée les rejoint.
Un travail au rythme des marées – Regardez la vidéo et sa transcription
Comme la marée est basse deux fois par jour, à plus ou moins 12 heures d’intervalle, les pêcheurs se rendent à la pêche occasionnellement au milieu de la nuit.
Le phénomène des marées
Les marées sont principalement engendrées par l’attraction gravitationnelle de la lune, et du soleil. L’amplitude des marées varie d’un lieu à l’autre et varie également dans le temps. Deux fois par mois, à la pleine lune et à la nouvelle lune, on observe des marées supérieures à la moyenne dues à l’alignement de la lune et du soleil avec la terre.
La différence de hauteur entre le niveau de la marée basse et celui de la marée haute est appelée le marnage. Le marnage le plus grand, observé sur la Côte-du-Sud, est de six mètres. Les engins de pêche à l’anguille (les ansillons, bourroles et coffres) sont évidemment submergés.
La marée : un phénomène impressionnant – Regardez la vidéo et sa transcription
Porter les bons vêtements
Les pêcheurs d’anguilles doivent porter des vêtements adaptés à leur travail dans l’eau qui refroidit plus la saison de la pêche avance.
Les cuissardes et bottes-pantalon sont indispensables. Avant l’avènement du caoutchouc, du nylon, puis du néoprène, ces vêtements étaient fabriqués en cuir.
Les semelles de ces bottes étaient fixées avec de petits clous de bois. Le cuir était imperméabilisé avec un corps gras, comme de l’huile de béluga, de l’huile de pied de bœuf ou de la graisse d’ours.