Rentrer à la maison
Mon chien lève les yeux. Surpris, je me demande ce qu’il entend.
J’appelle et il court vers moi.
Un orignal broute sur la rive au bout du lac.
Nous le regardons en silence se retourner ;
il recule vers les arbres.
Au bout de ce sentier se trouve la voie d’accès.
Elle mène à la route reliant nos villes.
Maintenant prêt, je pars vers la route.
J’aime la couleur du ciel aujourd’hui ;
un bleu qui va bien avec la neige blanche.
Pas un nuage dans ce ciel.
Les arbres portent un manteau de neige.
Ce sentier est submergé d’eau en été,
mais on peut y marcher maintenant, la neige recouvre la glace.
Enfin, nous tournons vers l’est, sur la route,
à environ 20 kilomètres d’ici à Wemindji.
Plus tard, je m’arrête près d’un banc de neige et prépare mon arme.
Mon chien court vite maintenant, il a eu froid dans le traîneau.
Il repère une odeur et veut que je le suive.
Très loin, il commence à aboyer.
Lagopède.
Je prends une profonde inspiration, je vise, je tire.
Mon chien rapporte les oiseaux que je nettoie,
puis perçoit une autre odeur.
Après avoir tué et nettoyé sept oiseaux,
des plumes blanches collent à mon manteau.
Le soleil se couche,
il est temps de rentrer à la maison.
Ma grand-mère sera ravie.
Ce sera un souper avec ses boulettes de lagopède,
si on arrive assez tôt.