Un monde en changement
John Mark, qui était chef quand nous avons déménagé à Wemindji, dit que Wemindji était beaucoup plus isolé avant qu’il n’y ait les routes et les systèmes de communication. Maintenant, il est difficile d’imaginer que dans les années 1960,
« Wemindji n’était accessible que par bateau et par avion. Il n’y avait pas de routes hors de la communauté. Il y avait un radiotéléphone qui, parfois, ne fonctionnait pas pendant plusieurs jours à la fois. Les nouvelles de la radio CBC provenaient de Terre-Neuve-et-du Labrador et non de Montréal. Le courrier pouvait être retardé de six semaines pendant la période de gel, puis de nouveau lors du dégel. Il nous fallait une piste d’atterrissage, alors nous en avons construit une avec l’aide de bénévoles. Tout le projet a coûté moins de 1000 $. » John Mark, 2009
Avant la construction de la piste d’atterrissage, un petit hydravion arrivait chaque semaine avec des provisions et des passagers. En hiver, un plus gros avion se posait sur la rivière glacée.
Quand l’avion arrivait, les gens laissaient ce qu’ils étaient en train de faire, peu importe ce que c’était, et se précipitaient au bord de la rivière. Ils saluaient ceux qui arrivaient et, tous, nous aidions à décharger la cargaison et à la ramener sur la rive.
Il y a eu des changements de toutes sortes quand les gens se sont installés dans notre nouveau village. Il y avait des emplois dans la construction, par exemple, et d’autres types de travaux à effectuer. La clinique a été construite dès le début. Grâce à la nouvelle école, nos enfants n’étaient plus obligés de quitter leur domicile pour aller dans un pensionnat.