Banlieue, nouveau standard !
Dès le 19e siècle, la surpopulation de Montréal provoque l’éloignement des familles hors des grands centres urbains. Tandis que les ménages plus aisés partent vers des lieux de villégiature, comme Laval-Ouest, ce n’est qu’à partir du milieu du 20e siècle que les familles plus modestes déménagent dans des quartiers résidentiels comme celui d’Arèsville au sud de Saint-François-de-Sales ou encore Pont-Viau.
L’après-guerre est marqué par un boom économique et démographique fulgurant partout en Amérique du Nord et Laval n’y fait pas exception. Les villes deviennent de plus en plus populeuses : conséquence directe du retour des soldats, d’une explosion de mariages et d’un baby-boom. L’espace de vie devient alors limité.
La banlieusardisation s’intensifie à Laval lorsque travailler en ville et vivre en banlieue devient un standard, voire un objectif. Ce phénomène démographique devient un phénomène social et économique, dérivé du « American Dream » et de concert avec la montée d’une société de consommation nord-américaine.
La volonté et la possibilité d’avoir un espace de vie privé encouragent les familles, même les plus modestes, à acheter un bungalow dans des quartiers de banlieue comme celui de Duvernay, par exemple. La création de ces petits hameaux favorise l’augmentation de petits commerces de proximité qui ont saisi l’opportunité de s’installer près de cette nouvelle classe moyenne.