D’affaires de femmes aux femmes d’affaires
Au Québec, jusqu’à l’adoption de la Charte des droits et des libertés de la personne en 1976, une femme n’avait pas les mêmes droits juridiques qu’un homme. Les opportunités de carrières et d’occupations des femmes étaient limitées, mais ces dernières ont tout de même offert une constante participation au développement économique de l’île Jésus.
Depuis les métiers traditionnellement féminins, tels que les lavandières, les garde-malades et les maîtresses d’école, par exemple, il faut attendre la Révolution tranquille pour que les Québécois se détachent progressivement des valeurs judéo-chrétiennes et que l’on reconnaisse la volonté et l’ambition des femmes. Grâce à de nombreuses associations comme la Ligue des Femmes du Québec (1957), Action Travail des Femmes (1976) et Femmessor (1995), les Lavalloises sont de plus en plus présentes tant sur les bancs d’école que sur le marché du travail.
Au cours des années 1980, on observe une croissance du nombre de femmes dans les hautes sphères dirigeantes d’entreprises et d’organismes. Ce n’est que vers les années 2000 qu’elles s’imposent réellement dans le milieu dirigeant et entrepreneurial au Québec, et ce, malgré une iniquité salariale persistante. Par exemple, ce n’est qu’en 1998 qu’une première femme occupera la présidence de la Chambre des commerces et d’industries de Laval.
Depuis 2006, plus du tiers des entreprises lavalloises sont dirigées par des femmes. On observe également une augmentation de la présence féminine dans la relève commerciale locale en tant que propriétaires ou associées.
Entrevue avec Vyckie Vaillancourt, propriétaire d’O’Citrus (sous-titrage disponible en FR et en EN) – Écouter l’entrevue avec sa transcription (FR)