Économie de proximité
Avant l’arrivée de la voiture et le développement des infrastructures routières, on trouve dans chaque village un magasin général et quelques petits commerces locaux. Durant la seconde moitié du 20e siècle, la démocratisation des transports, en plus du boom démographique et économique de l’après-guerre, favorise l’avènement d’une société de consommation.
L’exode des citadins vers les banlieues encourage à nouveau l’apparition de commerces locaux multiservices, puisque la concurrence de ces derniers est faible dû à l’éloignement des autres commerces situés dans les noyaux villageois.
Dans les années 1960 et 1970, les magasins généraux font progressivement place aux dépanneurs et les commerces spécialisés se rassemblent dans ce qui formera les premiers centres d’achats. Ces centres commerciaux se situent hors du secteur résidentiel, mais permettent aux banlieusards de bénéficier de tous les avantages qu’offre la ville, ou presque. Le premier gros centre commercial à Laval est le Centre Pont-Viau, construit en 1957. On y retrouvait un Zeller’s ainsi qu’une épicerie Steinberg.
Plus largement, la compétition pour attirer les habitants et les touristes forcera les municipalités à spécialiser leur offre commerciale, au point de se développer une réputation économique. Sainte-Rose devient populaire pour ses attraits touristiques, alors que Chomedey développe un parc industriel réputé, pour ne nommer que ceux-ci.