Une société éduquée
Jusqu’au début du 20e siècle, le travail manuel est au premier plan sur le territoire de l’île Jésus. Il y a une nécessité de former rapidement une relève, car cette tâche est épuisante. C’est une des raisons pour laquelle on observe moins de 2% des étudiants francophones au Québec qui terminent l’équivalent du secondaire.
Comme les quelques institutions scolaires sont privées et se situent en zones urbaines, seuls les enfants des familles plus aisées peuvent fréquenter des écoles comme le Collège Laval, construit en 1888. Pour les autres, il y avait les écoles de rang.
Les changements apportés par la réforme scolaire de 1960 se sont effectués graduellement. Afin d’inciter les enfants à fréquenter les bancs d’école jusqu’à l’âge de 16 ans, il sera question de réglementer l’enseignement dans les écoles et d’améliorer l’accessibilité aux institutions scolaires dans les banlieues grâce à la construction de polyvalentes publiques, comme l’École secondaire Saint-Maxime.
Cette tentative de démocratisation de l’éducation aux francophones, aux femmes et aux minorités culturelles change complètement le milieu de l’éducation lavallois. À la fin des années 1970, on note une professionnalisation de l’enseignement qui permet ainsi à la communauté lavalloise d’accéder et d’enseigner à un haut niveau scolaire.
Aujourd’hui, c’est tout un éventail de possibilités qui s’offrent à eux. On retrouve maintenant sur le territoire lavallois des écoles professionnelles, un cégep et plusieurs institutions francophones de recherche renommées, tels l’Institut Armand-Frappier et l’Université de Montréal. Comme quoi une société éduquée, c’est tout un investissement!