Magasin d’Albert Michael

Photo : La devanture du magasin d’Albert Michael au 74, rue New Gower, à St. John’s, vers les années 1960. Source : Archives de la Ville de St. John’s, no. 11-03-270.
Enregistrement d’un entretien audio avec Lorraine Michael réalisé par Dale Jarvis de Heritage NL.
TRANSCRIPTION :
Dans ma famille, ils étaient tous épiciers. Et le magasin de mon grand-père était le centre de la communauté ici à St. John’s de toute façon, pour tous les ingrédients. Vous savez, ils s’approvisionnaient tous auprès de grossistes de Montréal, des grossistes libanais de Montréal. Et les produits venaient tous du Liban et puis, vous savez, vous commandiez auprès d’eux. Mon grand-père avait donc tout ce qu’il fallait pour la cuisine libanaise, vous savez.
Alors, l’histoire la plus drôle que je raconte aux gens, vous savez, nous n’avions pas de bouteilles d’olives dans notre maison, nous avions plutôt, vous savez, un tonneau d’olives au sous-sol. Nous n’avions pas un sac de burghul, c’est-à-dire du boulgour, nous avions une grande poche de burghul au sous-sol. Parce que, vous savez, Papa commandait pour la famille, il disait : « Dites-moi ce qu’il vous faut pour la prochaine commande. » Vous savez, et on l’obtenait.
Alors, ils avaient leurs ingrédients, c’est pourquoi lorsque j’entends des gens – vous savez, de temps en temps, j’entends quelqu’un dire que les olives noires sont arrivées ici à peu près dans les années 1970. Eh bien, j’ai bien peur que non, parce que moi, je mangeais des olives noires; j’ai été élevée aux olives noires, vous savez. Alors, si vous viviez dans le centre-ville de St. John’s, vous saviez qu’ils avaient ces ingrédients. Vous savez, parce que c’était exposé au grand jour.