Montréal, un nouveau commencement
À la fin du 19e siècle, la famille s’implante dans la métropole québécoise
En 1891, Alfred-Narcisse et Philomène décident de quitter la ville de Châteauguay, où ils ont vécu pendant une grande partie de leur vie, pour aller habiter à Lachine (Montréal), emportant avec eux leur marmaille. En s’établissant dans la métropole, le couple a l’occasion de se rapprocher de quelques-uns de ses enfants plus âgés ainsi que de quelques frères et sœurs d’Alfred-Narcisse, qui y résident depuis maintes années.
Certains ont traversé le fleuve Saint-Laurent à la suite de leur mariage. Parmi eux se trouvent Caroline, mariée au huissier Louis Bourassa, Célina-Elmire, femme de l’avocat Joseph-Adélard Descarries, et Anna, unie au marchand A.-A. Joubert.
D’autres ont quitté Châteauguay en raison du travail. C’est le cas des trois frères Narcisse-Alfred, Joseph-Wilfred et Armand, qui ouvrent, en 1886, un magasin général, rue Saint-Joseph. L’endroit qu’ils choisissent est stratégique puisqu’il leur donne un accès direct à l’eau, ce qui facilite le transport des marchandises. En 1892, ils diversifient leurs activités en fondant la Lachine Pickle Works, qui se spécialise en marinades.
Finalement, l’entrée en religion incite Georges-Marie et quelques-unes de ses sœurs à s’établir à Montréal afin d’y remplir les obligations liées à leurs positions.
Grâce à leurs activités professionnelles, les membres de la famille LePailleur marquent l’histoire de Lachine et de Montréal, que ce soit par le développement économique et commercial, leur engagement dans diverses organisations (Société Saint-Jean-Baptiste, Chevaliers de Colomb, etc.), la politique ou l’enregistrement des actes notariés de leur communauté.
On trouve encore aujourd’hui de nombreuses traces de leur passage dans divers arrondissements montréalais. Des centres d’archives et des musées de la région conservent des témoignages de leur histoire. On peut aussi lire des articles à leur sujet dans des journaux locaux.
Mais bien plus que cela, les enfants de Philomène et d’Alfred-Narcisse laissent une descendance qui continue à s’enraciner dans le territoire et à marquer l’histoire locale.