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Le mariage : une épouse européenne ou autochtone?

Les « mariages à la manière du pays » étaient des unions de fait entre hommes européens et femmes autochtones. Un grand nombre de ces nouveaux arrivants dépend des connaissances de leur « épouse du pays », comme on les appelait, pour leur survie même. Ces femmes connaissent le territoire et savent où trouver de la nourriture et comment la préparer. Elles sont souvent rattachées par des liens familiaux à d’autres Premières Nations et ceci s’avère un avantage pour leurs maris, qui acquièrent ainsi d’autres contacts dans le commerce des fourrures et voient garantir leur accès aux ressources nécessaires à la survie.

Au cours des premières années, les mariages interculturels sont la règle. La plupart de ces relations évoluent au fil du temps et dépendent de la solidité des familles.

Certaines femmes  autochtones de la fin du 19e siècle se déplacent avec leur famille dans un mode de vie semi-nomade lié aux rythmes des saisons. Elles choisissent d’avoir des relations de courte durée avec des partenaires successifs.

Deux paniers d'artisanat autochtone sur une tablette

Paniers autochtones en écorce de la famille Minnabarriet, à Spences Bridge

 

Au fil du temps, certains des hommes européens — commerçants de fourrures tout autant que colons — délaissent leur « épouse du pays » et leurs enfants. Ces hommes décident de revenir chez eux en Europe ou dans l’est du Canada pour y trouver une épouse « véritable ». Ils abandonnent leur première famille pour épouser des femmes blanches à l’image de la nouvelle société coloniale de la CB.

Même si la vie d’éleveur est un égalisateur et la seule hiérarchie est celle de la réussite, des préjugés demeurent. Les descendants Métis faisaient partie de la société, mails ils étaient associés à l’un des deux groupes – Blancs ou Autochtones – et vivaient les avantages et les obstacles de chacun. Presque partout en CB, l’identité métisse n’était pas une réalité culturelle établie.