Des héritages entrelacés
Jusqu’à ce que la plupart des petits ranchs soient rachetés et transformés en énormes exploitations, des familles indépendantes y cultivaient leurs terres et y élevaient leur bétail. Des francophones ont été parmi les premiers ranchers, et des hommes et femmes autochtones furent leurs ouvriers et leurs conjointes de fait.
Même si la langue française ne survécut pas longtemps dans la plupart des unions à ascendance mixte, des appellations françaises persistent dans la toponymie et les récits locaux. Certains ont choisi pendant quelques générations d’atténuer leurs racines mixtes, mais ont pu célébrer leur patrimoine autochtone dans un monde en changement.
Quelques-unes de ces familles se sont illustrées en introduisant de nouvelles races de bétail et de nouveaux cultivars de plantes, tandis que certains descendants saisirent d’autres occasions de réussir. On retrouve leur postérité dans le monde entier. Certains ont vécu une vie passionnante tandis que d’autres sont au comble du bonheur lorsque paisiblement assis sur la véranda de leur ranch.
Vieilles selles et boucles de ceinture de rodéo, médailles de guerre, pépites d’or héritées et albums de famille, tous constituent des trésors inestimables, de même que les précieux souvenirs ayant traversé l’océan il y a déjà plusieurs générations. Les objets culturels autochtones sont aussi fièrement conservés comme le legs des aînés.
Parfois, les Lequime, Boucherie, Guichon, Versepuech, Gaspard, Isnardy, Minaberriet, Pigeon et Patenaude apparaissent seulement dans les premières pages des livres d’histoire locale, mais de pair avec les membres de leurs familles issus des Premières Nations, ils ont permis aux chapitres suivants d’être rédigés.