Le « comte » Isidore Versepuech du Gaspard Ranch
Isidore Versepuech (1830-1898) vient du hameau de Gaspard, près de Saint-Hippolyte en Aveyron, dans le sud-ouest de la France.
Dans sa jeunesse, il est transporteur de marchandises dans les champs aurifères de Californie. En 1860, il se rend dans la région du Cariboo. À Dog Creek, il cultive avec profit plusieurs variétés de blé dans son Gaspard Ranch. Il établit également une minoterie, marquant l’importance de la culture céréalière locale.
En 1882, Isidore épouse Mootla (1846-?), baptisée Marguerite, de la bande de Dog Creek, aujourd’hui la Première Nation Stswecem’c Xgat’tem. Ils ont onze enfants et envoient leur fille Matilda en France pour son éducation, chose peu commune pour les filles de ranchers.
La légende raconte que le « comte » Isidore apporta avec lui au Canada de la cour de France le tricorne et la veste de satin bleu de sa famille. Une fois au Cariboo, il les aurait échangés avec le chef Alexis de la nation Tsilhqot’in contre un troupeau de chevaux robustes. Antoine Versepuech, père d’Isidore, était maire de Saint-Hippolyte ainsi que notaire royal, mais ces postes respectables ne lui conféraient aucun titre. Même s’il est vrai que le chef Alexis portait un uniforme français chamarré, le lien avec Versepuech n’a jamais été prouvé.
Le nom de famille a évolué à Versepeuch. Cependant, la plupart des descendants ont pris le nom de Gaspard, beaucoup plus commode. Le lac Gaspard, qui longe le ranch familial, conserve toujours ce nom.