La naissance de l’industrie du bétail en CB
DE L’OR! En 1858, la fièvre de l’or déclenche une ruée du fleuve Fraser jusqu’au Cariboo et jusque dans les vallées de la Thompson, de la Nicola et de l’Okanagan. Les ranchers du territoire de l’Orégon (aujourd’hui les États de Washington et de l’Orégon ainsi que certaines régions de l’Idaho et du Montana) y voient l’occasion de vendre de la viande aux mineurs. Des bouviers et des cowboys se mettent à acheminer des milliers de têtes de bétail vers la nouvelle colonie de la Couronne qu’est alors la Colombie-Britannique.
À la fin des années 1860, les gisements d’or sont épuisés. La population européenne de la colonie compte moins de 5 000 habitants, la plupart vivant le long du littoral. Le tout nouveau Dominion du Canada cherche à convaincre la colonie de se joindre à sa Confédération de 1867 en lui promettant un chemin de fer transcontinental qui entraînerait une nouvelle vague de colonisation dans l’Ouest.
La Colombie-Britannique se joint au Canada en 1871. Les cowboys et les chercheurs d’or devenus entrepreneurs ont désormais le sentiment que leur avenir est assuré, et nombre d’entre eux achètent ou s’approprient des terres rendues accessibles aux colons par l’expulsion des populations autochtones de leurs territoires traditionnels.
Les pâturages de l’Intérieur accueillent rapidement des troupeaux de bétail. Certains des nouveaux arrivants établissent des relais routiers le long des itinéraires de diligences, proposant aux voyageurs des chevaux frais et des haltes de nuit rudimentaires. Des histoires captivantes commencent déjà d’être racontées sur ces grands pâturages libres.
L’exposition n’a pu traiter de tous les ranchers francophones de ces régions, mais vise à en donner un aperçu. D’autres, tels que les Savoyards Antoine et Joséphine Rey au lac Mamette au nord de Merritt et les Québécois Joseph et Annie Christien au nord de Kelowna, entre autres, ont eux aussi joué leur rôle dans le développement de la province.