Les Macdonald et leur attachement à l’église anglicane de St. Bartholomew
Les Macdonald se rendaient régulièrement en carriole à Fraserville (designée officiellement sous le nom de Rivière-du-Loup en 2019) pour assister aux offices religieux à l’église anglicane St. Bartholomew. La petite église n’était située qu’à quelques kilomètres de la villa Les Rochers.
Non seulement Lady Agnes assistait à la messe tous les dimanches mais elle était également très impliquée dans diverses bonnes œuvres au sein de la communauté, telles des bazars paroissiaux, des foires ou autres activités de collecte de fonds pour la paroisse de St. Bartholomew.
En 1875, Theodora Bernard, mère de Lady Agnes Macdonald, décéda, laissant sa fille affligée, dans une peine immense. C’est à ce moment que Sir John A. décida de se convertir aux doctrines de l’église anglicane, ce qui réconforta son épouse.
Lady Agnes était une femme profondément religieuse et très dévouée, ayant à cœur ses engagements philanthropiques. Elle était consciente que sa position d’épouse du premier ministre lui commandait d’être un modèle de vertu et de droiture.
Au cours de l’été 1880, avec le soutien de ses amis, les Bate et les Pope, Lady Agnes organisa une foire artisanale de bienfaisance, laquelle permit d’amasser la somme considérable de 746.00$ pour la paroisse de St. Bartholomew.
Cette petite église toute simple, construite en bois, a quelque peu changé au fil des années alors que le presbytère fut en partie démantelé, étayé, pour être ensuite déplacé.
Lorsque les Macdonald se rendaient aux offices religieux, une chaise était toujours placée devant la première rangée de bancs, à côté de laquelle on dégageait suffisamment d’espace pour installer le fauteuil roulant de Mary. Sir John A. s’assoyait toujours sur cette chaise afin d’être près de sa fille.
Des fleurs sauvages étaient cueillies pour orner l’autel de l’église éclairé par les rayons du soleil traversant les vitraux anciens. Les anglicans locaux se rassemblaient assidûment lors des offices religieux pour écouter le sermon du pasteur, prier et chanter des hymnes liturgiques.
Au cours du XXe siècle, le nombre de paroissiens a considérablement diminué. Entre 1970 et 1990, l’église n’ouvrait ses portes qu’occasionnellement pour la célébration de baptêmes, de mariages ou lors de la tenue d’événements spéciaux.
En 1998, la bâtisse a fait l’objet de travaux de restauration, après quoi elle fut intégrée au réseau patrimonial de la Société de sauvegarde du patrimoine du Grand-Portage. Aujourd’hui, des visites guidées de l’église sont offertes gratuitement au public durant la saison estivale.