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La famille Macdonald à leur villa Les Rochers

Pendant plus de quatorze été, s’échelonnant entre 1871 et 1890, Sir John A. Macdonald et sa famille se sont rendus à Saint-Patrice pour séjourner dans leur propriété qu’ils désignèrent sous le nom « Les Rochers ».

Photo noir et blanc d'une bâtisse (la villa Les Rochers) constituée de deux parties: une maison de ferme simple à charpente triangulaire, agrandie d’une annexe dotée d’un toit en mansarde. Des arbres et des arbustes entourent la propriété.

Villa Les Rochers, vers 1883, peu de temps après que les Macdonald en firent l’acquisition et qu’ils firent doubler la superficie par l’ajout de l’aile ouest.

 

Durant les étés s’échelonnant entre 1871 et 1890, soit durant les mois de juin, juillet, août et septembre des années 1871, 1873, 1874, 1875, 1879 (leur fille Mary Macdonald seulement), 1880 et 1881 (Mary Macdonald seulement), 1882, 1883, 1884, 1885, 1886, 1889 et 1890, les Macdonald séjournèrent à leur villa Les Rochers à titre de locataires, jusqu’à ce qu’ils en fassent l’acquisition en 1882. La propriété appartenait alors à la famille Chouinard.

En 1882, Lady Agnes Macdonald acheta la maison de ferme de Benjamin Chouinard, laquelle lui fut cédée avec une terre de trois hectares. Une fois la vente de la propriété conclue, les Macdonald supervisèrent d’importants travaux de rénovation incluant la construction de l’aile ouest de la bâtisse.

Ne pouvant habiter la villa Les Rochers durant les travaux en cours, ils louèrent une maison d’été appartenant à Thomas McGreevy, un homme d’affaires originaire du Québec.

Une aquarelle colorée, conçue comme une affiche électorale, représentant deux hommes - un agriculteur et peut-être un boucher - qui, ensemble, ont hissé sur leurs épaules Sir John A. Macdonald, lequel tient le drapeau britannique - connu sous le nom de

Affiche de la dernière campagne électorale de Sir John A. Macdonald, 1891.

 

Durant quelques étés, les Macdonald ne purent séjourner à Saint-Patrice, entre autres, pendant quatre saisons consécutives, au cours desquelles l’emploi du temps de Sir John A. Macdonald et Lady Agnes Macdonald était entièrement consacré à mener une campagne électorale intensive, ainsi que trois étés lors desquels ils voyagèrent en Angleterre (à deux reprises) et au Nouveau-Brunswick (à une occasion) pour visiter Les Tilleys.

Durant l’été de 1886, les Macdonald montaient à bord du premier train transcontinental du Canadien Pacifique pour un voyage inaugural à travers le pays, après quoi, ils séjournèrent à la villa Les Rochers avec leur fille.

Ce même été, une jeune fille, Mlle Florence Wickham de Montréal, séjournant à Notre-Dame-du-Portage, partagea un souvenir de voyage à Saint-Patrice alors qu’elle et sa mère passèrent devant une « grande maison » lorsque sa mère s’exclama en apercevant Sir John A. Macdonald se tenant debout sur la véranda.

Au cours de l’été 1887, Sir John A. fut retenu à Ottawa, devant siéger aux séances parlementaires auxquelles Lady Agnes Macdonald assista.

Photocopie d'une réclame dans un journal (le Quebec Morning Chronicle) annonçant une maison à louer (la villa Les Rochers), affichant une photo de la propriété.

Une annonce classée montrant la maison des Macdonald en location, publiée dans le Morning Chronicle en 1887.

 

Les Macdonald firent alors paraître une annonce classée dans le Quebec Chronicle Telegraph pour offrir leur villa en location durant cet été. La publicité mettait l’emphase sur la dimension de la maison, indiquant les« quatre grandes chambres à coucher et quatre autres plus petites dimension » qu’elle contenait, et s’étendant sur la crête rocheuse, avec une « vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent ».

Comme la maison était entièrement meublée (à l’exception de la literie et de la vaisselle), et parce qu’elle était la propriété de Sir John A., les Macdonald la louèrent à fort prix, soit au coût de 150,00$ pour la saison.

Après la mort de Sir John A. en 1891 (le 6 juin), Lady Agnes et sa fille Mary Macdonald retournèrent à la villa Les Rochers une dernière fois à l’été de 1892 pour y rester jusqu’à la fin de l’automne. Quatre ans plus tard, Lady Agnes ordonna que tout le mobilier de la villa soit vendu aux enchères publiques, après quoi elle céda la propriété à Sir Thomas Shaughnessy.