Sir John A. Macdonald et sa famille durant leurs vacances d’été
Sir John A. Macdonald était un homme infatiguable, toujours affairé et rarement inactif, même durant ses vacances.
Il était un homme ambitieux, déterminé à réaliser ses objectifs politiques. Ayant dû passer de nombreuses années à sa résidence d’été, loin d’Ottawa, durant sa gouvernance (des années 1867 à 1873 et de 1879 à 1891), il dût s’entourer d’une équipe professionnelle de confiance comprenant son secrétaire privé, parfois son médecin ainsi qu’un commissionnaire.
Il travaillait durant la matinée et lisait des périodiques ou rédigeait des lettres l’après-midi.
En dépit de son agenda très chargé, Sir John A. avait l’habitude de jouer aux cartes pour se reposer entre d’intenses sessions de travail, comme il avait l’habitude de le faire à sa résidence d’Ottawa.
Il jouait à des jeux de patience plusieurs fois par jour. Selon Sir Joseph Pope, il faisait souvent attendre les voitures ministérielles, ses ministres, collègues et amis qui devaient patienter le temps qu’il ait terminé une partie.
Durant ses séjours à sa résidence d’été, Sir John A. Macdonald aimait également prendre du temps pour lire des histoires à sa fille Mary avant le dîner.
Lady Agnes Macdonald avait le loisir de se livrer à des activités telles que la pêche à la truite dans le ruisseau, faire des baignades entre amis, jouer aux quilles sur gazon ou au croquet, faire des pique-niques, de la lecture ou peindre des aquarelles.
La jeune Mary Macdonald était prise en charge lors de ses séances d’exercices matinales (tout comme à sa résidence d’Ottawa), puis, les après-midis, elle passait du temps avec des jeunes filles de son âge invitées à séjourner à la villa Les Rochers pour lui tenir compagnie.
Un jour, Lady Agnes amena sa fille à une foire ambulante de passage dans la région où elles purent admirer les tours d’adresse d’ours dressés par des montreurs d’ours basques (lesquels capturaient et dressaient ces animaux sauvages qu’ils embarquaient sur des bateaux en partance pour le Canada durant l’été).
Le charcutier de Notre-Dame-du-Portage passait régulièrement de porte en porte pour vendre de la viande salée aux cuisiniers, lesquels achetaient également du hareng et du saumon du poissonnier local les jeudis. On vendait également du sucre d’érable enveloppé dans de l’écorce de bouleau, ce qui lui donnait une saveur à la fois sucrée et légèrement fumée.
Les Macdonald conviaient souvent des membres de leur famille et des amis à leur villa Les Rochers. Parfois, les après-midis, des voisins arrivaient à l’improviste et restaient pour prendre le thé.
Les Macdonald étaient souvent invités à passer leurs soirées chez leurs voisins, les Bate, jouaient au bezique ou au whist (jeux de cartes). Sir John A. déclinait toujours leurs invitations, tandis que Lady Agnes acquiesçait à leurs propositions.
Tous les dimanches, en matinée, les Macdonald et leurs invités assistaient aux offices religieux à l’église anglicane St. Bartholomew. Lady Agnes s’était engagée comme bénévole pour prêter main forte lors de la tenue du bazar paroissial.
Les jours de marché, Lady Agnes Macdonald et son cuisinier prenaient une carriole à cheval pour se rendre à La Pointe de Rivière-du-Loup, où les ‟habitants” (les fermiers de la région) vendaient des baies sauvages, des œufs frais et des légumes aux ‟étrangers” (c’est ainsi qu’ils désignaient les estivants anglais).
Ils achetaient d’autres fournitures chez Joseph Viel, un marchand général qui tenait boutique sur la rue Lafontaine.