W.A. Goodwin : Son héritage
William Alfred Goodwin est mort de complications à la suite d’un rhume le 28 janvier 1940, cinq mois avant son 100e anniversaire. Sa bonne santé avait toujours été remarquable et les avis de son décès publiés dans les journaux régionaux ont fait état de ses « recettes pour la longévité » et son talent artistique. « Amateur enthousiaste de la nature, M. Goodwin a passé plusieurs heures agréables à son chalet estival à Sturgeon Point, où il traduisait la beauté naturelle qui l’entourait à des toiles et d’autres esquisses brillantes », a affirmé le journal Lindsay Watchman-Warder.
L’amour de Goodwin pour les arts s’est transmis à sa fille, sa petite-fille et ses arrière-petites-filles. « Tillie », la benjamine de W.A. et Emma et une artiste accomplie elle-même, aurait obtenu son diplôme de la Central Ontario School of Art and Industrial Design en 1902. La fille de Tillie, Elsie, était une aquarelliste douée dont les aptitudes de colorisation de photos étaient très en demande par les photographes d’Oshawa. Les arrière-petites-filles, Jane Still et Rossie Grose McFadden (1950-2011) ont connu des carrières illustres dans les domaines de la conception de costumes et du film, respectivement.
La plupart des créations de W.A. Goodwin étaient à l’abri des regards du public pendant les 7 décennies suivant sa mort. Il n’a jamais vendu ses oeuvres, préférant plutôt les offrir en cadeau à sa famille et à ses amis. Certaines pendaient aux murs de Cherry Tree Lodge pour plusieurs années et d’autres ont été données à la Victoria County Historical Society. On ne sait pas exactement où se trouvent les tableaux et dessins qui restent. Depuis que la collection survivante a été exposée au musée Olde Gaol Museum à Lindsay en 2015, 4 000 personnes ont pu la voir, des étudiants du primaire jusqu’aux conseillers municipaux et un ministre fédéral.
RoseMarie Condon Entretien – Voir la vidéo avec une transcription
Cherry Tree Lodge est redevenu un point d’intérêt pour la communauté de Sturgeon Point. Des événements de peinture au plein air ont lieu sur place, revivifiant les traditions établies par W.A. Goodwin. Oublié par tout le monde sauf sa famille immédiate, les talents de l’homme qui signait ses oeuvres tout simplement « W.A.G. », a enfin été mis en évidence.