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Un programme pédagogique révolutionnaire

Homme âgé tourné légèrement vers sa gauche. Il a une moustache et porte une chemise blanche avec un gilet et une veste en tweed.

James Wilson Robertson

Le programme pédagogique de M. Robertson vise à répondre aux besoins pratiques des jeunes ruraux. L’accent passe des trois savoirs classiques (lire, écrire et compter) aux trois domaines fondamentaux (tête, mains et cœur).
Trois nouvelles matières viendront façonner les trois domaines fondamentaux pour développer l’intelligence, la capacité et le service altruiste. Ces matières sont la formation manuelle, les sciences domestiques et l’étude de la nature. Toutes insistent sur la nécessité d’apprendre par la pratique.

La formation manuelle est déjà établie dans les centres urbains du Canada. Elle enseigne aux élèves à travailler sur des objets. Grâce à la fabrication d’objets, les élèves apprennent l’importance de la patience, de la précision et des détails. Ce cours repose sur l’idée que les étudiants apprendront également à raisonner sur la base de faits observés. En octobre 1904, les garçons de la sixième à la neuvième année de l’École Macdonald Consolidated font du travail sur bois durant leurs cours de formation manuelle. Les élèves des classes supérieures suivent leurs cours de géométrie et d’arithmétique dans la salle de formation manuelle. Dans les classes inférieures, la formation manuelle est basée sur des travaux de pliage de papier et de cartonnage.

 

Étudiantes en jupe longue et étudiants en costume aux bancs de travail dans la salle de formation manuelle.

Classe de formation manuelle

 

Photo portrait d’une femme légèrement tournée vers la droite, avec le bout de la main droite touchant son visage. Ses cheveux sont ramassés en chignon.

Adelaide Hunter Hoodless

La réformatrice Adelaide Hoodless, fondatrice du Women’s Institute, convainc MM. Macdonald et Robertson d’ajouter les sciences domestiques à leur programme. À une époque où la plupart des foyers ruraux n’ont pas l’eau courante, ce cours enseigne aux étudiantes les plus âgées l’importance de la chimie et de la bactériologie dans l’alimentation et la cuisine. Il souligne le rôle capital de l’hygiène pour la santé.

 

Le cours central et le plus remarquable du programme Macdonald-Robertson est l’étude de la nature. Les élèves découvrent la vie des plantes, des arbres et des insectes. Les activités portent principalement sur le jardinage. Tous les élèves ont des parcelles de jardin qu’ils doivent préparer, planter et cultiver. Un espace est réservé à l’expérimentation des types de semences et des traitements. Les élèves doivent entretenir leur jardin et tenir un journal des dépenses et du temps qu’ils y consacrent. À la fin de la saison de culture, ils évaluent leur récolte et leur travail, puis calculent le bénéfice ou la perte de leur jardin.

De jeunes garçons en costume et casquette et des filles en robe récoltent dans le potager derrière l’école. Un enseignant se tient au milieu d’eux.

Étudiants dans le potager d’une école

Macdonald et Robertson sont conscients que le succès de leur programme d’études novateur nécessite des enseignants qualifiés. Ce défi sera abordé dans le prochain texte.