Le magasin général Stewart’s avec Corey Sharpe.
Photo : Vue extérieure de chez Stewart pendant les premières années.
Entrevue audio enregistrée de Corey Sharpe réalisée par Terra Barrett de Heritage NL.
Corey Sharpe : J’allais voir George de temps en temps et il me racontait des histoires et je lui posais quelques questions. Je connais les tout débuts du magasin Stewart’s. Ils s’étaient installés, ils étaient parmi les, son père Colin était parmi les premiers à s’installer sur la rue Main. Il s’est installé sous une tente en toile et il fournissait les trains et les premiers ouvriers. Je sais, je l’ai vu sur une photo, que le texte du panneau accroché à la tente disait « Chez Stewart, où on trouve de bonnes boissons ». Il avait des tasses suspendues à l’intérieur et je crois que sa femme, Bertha, y travaillait. Les gens y venaient depuis les trains. Ils achetaient des pipes à tabac, une collation ou autre. Il ou elle leur servait des tasses de la boisson qu’ils désiraient. Au-dessus du comptoir, il y avait des panneaux en toile qui indiquaient toutes les boissons, les prix et tout ça. Donc ce furent les humbles débuts de Stewart’s. Le magasin Stewart’s est resté ouvert pendant cent ans avec deux propriétaires. Colin Stewart et son fils qui l’a repris à la fin des années 1940 – George. George m’a dit que le magasin Stewart’s était la première épicerie de Terre-Neuve où les clients se servaient eux-mêmes, selon lui.
Terra Barrett : Vous voulez dire que les clients faisaient eux-mêmes leurs courses ?
Corey Sharpe : Oui, une épicerie dans laquelle vous pouviez marcher, plutôt qu’aller jusqu’au comptoir pour donner votre commande à l’employé. On pouvait s’y déplacer et prendre ce qu’on voulait, je veux dire. Il avait un petit avantage qui était qu’il commandait de la marchandise par wagons entiers, les wagons du train. Donc je pense qu’il obtenait un bon prix là-dessus et qu’il commandait un wagon entier de ce qu’il voulait. Il avait un bon arrangement là, et il a eu bien du succès. Il avait aussi un service de livraison, ce qui était un plus.