Le Manoir Fraser en héritage
Date : 2016
Source : Espace Temps-Libre
Cette vidéo, réalisée en décembre 2015 à l’intérieur du Manoir Fraser, nous présente trois des personnes qui se sont impliquées durant de nombreuses années au Manoir Fraser. Par ordre d’apparition, vous entendrez Mme Francine Lagacé, M. Philippe Lagacé, ainsi que Mme Denise Laforest. Ils nous expliquent la manière dont ils l’ont aménagé et meublé, les choix qu’ils ont dû faire, ainsi que la façon dont ils l’ont animé une fois rouvert au public. Tour à tour, ils expriment leur fierté du travail accompli et leur satisfaction face à la préservation de l’héritage patrimonial que représente le Manoir Fraser pour la ville de Rivière-du-Loup.
Durant la vidéo, nous pouvons apprécier de nombreuses prises de vues du Manoir. Par exemple, il nous est présenté une photo du curetage des murs, ainsi qu’une photo prise durant la pose de la tapisserie du salon.
Francine Lagacé : Moi je me suis dit « ce manoir là, ça devrait faire revivre l’histoire, mais quelque chose de vivant. » Parce que je ne voulais pas que ce soit, qu’on entre dans un manoir poussiéreux, ennuyeux et dépassé. Alors nos guides ont été des jeunes, des étudiants, et on a essayé de faire revivre comme c’était à l’époque, pour se rapprocher le plus possible du mode de vie de ces gens-là.
On a fait ça d’un grand coup! On s’est lancés là-dedans tête baissée et de fil en aiguille, la famille commençait à s’ouvrir en nous disant : «Ah bien moi J’ai ça, lui a ça. » Alors finalement, c’était comme un engrenage. Puis on s’est impliqués physiquement aussi, j’ai cousu des rideaux, j’en ai lavé, j’en ai trouvé dans des boites dans les remises dehors. Et puis finalement la tapisserie, c’est un motif de tapisserie victorien et Philippe, mon mari, moi et madame Bérubé, on s’est mis tous les quatre les fins de semaine à tapisser les murs. Ça été un travail [rires] très physique aussi.
Philippe Lagacé : Moi là, je suis très fier du travail que l’on a fait. On voulait finalement faire revivre le seigneur à l’époque finalement puis aussi la période anglaise. Et puis finalement ce n’était pas évident, parce que dans le fond, la période anglaise à Rivière-du-Loup, il y a des gens qui n’aimaient pas ça, parce que dans le fond ils disaient : « mais pourquoi les anglais? » Mais finalement, ce n’étaient pas les anglais mais des écossais, d’abord première chose puis aussi bien, c’était ça l’histoire, finalement.
Denise Laforest : Je voudrais que les jeunes se souviennent aussi des origines de la ville. J’ai toujours aimé cette histoire-là, que moi j’ai connu d’avantage. Et j’aimerais que nos jeunes continuent. Et lorsqu’on parle, je suis agréablement surprise qu’il y ait cet intérêt aussi, mais c’est à nous de le faire connaître.
F.L. : J’ai l’impression, que je suis… c’est de la fierté je pense, la fierté que ça continue. Et aussi, j’ai l’impression de me retrouver chez moi, parce que il y a des gens qui m’ont dit : « est-ce que vous couchez au manoir », « est-ce que vous logez au manoir, » [rires] tellement on était ici souvent! Mais que tout ça reste, et non seulement le décor, je pense aussi que, pour la ville de Rivière-du-Loup, je pense que quand on voyage un peu, les gens recherchent un peu beaucoup, s’intéressent à l’histoire et puis c’était une belle histoire! Il y a des histoires d’amour dans ce manoir-là! Il y a des histoires de vie, c’était plein d’enfants. Alors c’est ça qu’on voudrait que ça continue, que les gens continuent de se l’approprier parce que le manoir appartient aux gens d’ici.
P.L. : Moi, j’avais peur après moi que ça tombe, et puis, maintenant que je vois ça, je suis très heureux, puis ça va bien.