À la recherche d’un propriétaire
Le manoir vieillit. Avec les années, il devient de plus en plus coûteux et difficile à entretenir. Dès 1970, les Fraser envisagent la possibilité de s’en départir, même si la famille y est fortement attachée.
Consciente de l’importance du manoir et de ses occupants dans l’histoire locale, la famille souhaiterait qu’il soit préservé, mais elle craint qu’il ne soit détruit. Face aux rumeurs de vente, l’inquiétude est partagée par les Louperivois.
Des démarches seront entamées auprès de la fondation McDonald Stewart en 1973 et durant l’année qui suivra, mais aucune entente ne sera conclue. Puis, des discussions auront lieu avec l’Héritage canadien du Québec (HCQ), un organisme bénévole à but non lucratif et non gouvernemental, qui est voué à la conservation de plusieurs dizaines de propriétés patrimoniales au Québec.
Finalement, en 1979, une solution se dessine : la famille vend le manoir à l’Héritage canadien du Québec, qui fait ainsi un premier pas vers sa sauvegarde et en assure la conservation. Toutefois, Thérèse Fraser Lizotte continuera de l’habiter. Et comme avant, viendra y passer tous les étés. Dans les années 1980, elle permettra même aux passants l’accès au manoir ! C’est avec grand plaisir qu’elle leur fera visiter la demeure et qu’elle racontera l’histoire de sa famille.
Cet arrangement prendra fin au décès de Thérèse en 1986. Cette année-là, la famille Fraser quittera définitivement le manoir.