Les premiers pas des Louperivois
En 1986, la Chambre de commerce de Rivière-du-Loup, en réponse à une demande des citoyens visant à sauvegarder le manoir, forme un comité regroupant plusieurs organismes locaux et représentants de la Ville de Rivière-du-Loup. Plusieurs idées sont alors avancées. Certains y voient un potentiel touristique, d’autres un endroit intéressant pour y établir des organismes à vocation économique, d’autres enfin voudraient en faire un lieu à vocation sociale, ou bien pour la promotion des arts. Hélas, aucun consensus entre les parties impliquées ne pourra être établi.
En août 1988, la Chambre de commerce de Rivière-du-Loup transfère le dossier à la Société d’histoire et de généalogie, alors que de son côté, elle menait déjà ses propres démarches. Cet organisme local souhaite que le manoir devienne un lieu de mise en valeur et de diffusion de l’histoire locale. Mme Marcelle Savard, présidente de la Société d’histoire, entame une correspondance et une collaboration avec l’organisme Héritage canadien du Québec (HCQ).
Appuyée par HCQ, la Société d’histoire entreprend également des démarches auprès du Ministère de la Culture et des Communications pour faire classer le site et ainsi assurer sa préservation. Ce n’est qu’en février 1991, après plusieurs années d’efforts et de persévérance, que le domaine seigneurial sera classé « site patrimonial ».
Malheureusement, le manque de ressources humaines et financières demeure préoccupant et la Société d’histoire et de généalogie envisage la possibilité de se retirer du dossier. Malgré tout le travail accompli, la restauration du manoir reste loin d’être assurée à brève échéance.