Le projet de sauvegarde et de restauration du Manoir Fraser : une affaire de passionnés

Depuis les années 1980, de nombreux citoyens se sont retroussés les manches avec pour objectif de sauvegarder le manoir, et cela, de façon bénévole. Le site, qui longe une artère commerciale, était convoité par plusieurs promoteurs locaux. Certains d’entre eux ayant même suggéré que le manoir soit démoli afin de permettre l’installation d’un concessionnaire automobile dans l’espace ainsi « libéré » !

En 1997, M. Jacques Bérubé et M. Jean-Denis Caouette s’affairent à poser la tapisserie au salon.

Pour sa part, la Société de sauvegarde du patrimoine du Grand-Portage a bénéficié de l’aide de bénévoles qui se sont impliqués à plusieurs niveaux : la recherche de financement, la supervision des travaux et la définition du concept d’interprétation, en collaboration avec la firme Bergeron Gagnon.

Lorsque le manoir a été rouvert au public, l’implication citoyenne s’est maintenue. Plusieurs bénévoles ont prêté main-forte aux guides-interprètes. Des costumes d’époque ont été confectionnés. Au grand bonheur des visiteurs, Mme Lagacé s’est même amusée à personnifier Anaïs, l’épouse de William Fraser!

La famille Fraser: au centre William Fraser, à sa gauche Anaïs portant une ombrelle, et une amie de celle-ci chargée d’un panier. À la droite de M. Fraser et au premier plan, se tient Alice. En retrait, nous apercevons l’une des amies d’Alice, et à l’extrême gauche de l’image, la bonne. Cette photo a été prise vers 2009.

À l’examen de tout le processus, on remarque que parmi les citoyens qui se sont impliqués dans la sauvegarde du manoir, la plupart semblent s’être sentis investis d’une mission, presque d’une « responsabilité », par rapport à son devenir. En effet, et comme le mentionnait M. Philippe Lagacé en 1999 :  « le manoir, est un site historique qui appartient à tout le monde. C’est à nous d’y voir et de le faire grandir ».

M. Carbonneau est assisté par des enfants pour la préparation du potager en 2013.