L’héritage de Marconi à Terre-Neuve-et-Labrador
Nous sommes le 12 décembre 1901. Trois hommes se tiennent sur Signal Hill pour réaliser l’impossible : recevoir le premier message sans fil envoyé de l’autre côté de l’océan Atlantique. À plus de cent mètres au-dessus d’eux, un cerf-volant, attaché au sol par une corde et un fil d’antenne, se balance dans les vents déchaînés de Terre-Neuve. Des années de recherches, d’expériences et d’essais ont abouti à ce moment et la situation ne s’annonce pas particulièrement bonne. Au cours des dernières 24 heures, les hommes avaient déjà perdu un cerf-volant de 2,7 mètres et un ballon de 4 mètres à cause des mêmes vents violents.
Dans l’hôpital abandonné et délabré des environs, l’inventeur italien Guglielmo Marconi est assis, penché sur une table, un récepteur à l’oreille. Silence. Il jette un coup d’œil à l’horloge, vérifiant trois fois qu’il est bien l’heure. Silence. Il est pourtant l’heure convenue : 12 h 30. Silence. Soudain, il entend un léger bruit. Clic… Clic… Clic… Il n’en revient tout simplement pas! Plusieurs secondes s’écoulent, puis il l’entend à nouveau. Clic… Clic… Clic… Il tend le récepteur à son assistant, George Kemp, qui entend le même son : trois clics, soit la lettre S en code Morse. Incontestable, indéniable, incroyable!
Les hommes se fixent du regard. Ils ont réussi! Ils ont réussi ce que les scientifiques avaient qualifié d’impossible. Ils viennent tout juste de recevoir le premier signal radio transatlantique au monde.
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Admiralty House Communications Museum
Mount Pearl, Terre-Neuve-et-Labrador