St. John’s
Lorsque Marconi est venu pour la première fois à Terre-Neuve en 1901, il ne pouvait pas utiliser la tour Cabot pour ses expériences de télégraphie sans fil en raison du monopole détenu par l’Anglo-American Telegraph Company (AATC). Une fois le monopole expiré, toutefois, le bâtiment situé au sommet de Signal Hill devint un emplacement de choix pour une station.
Le gouvernement de Terre-Neuve envisagea de moderniser la station dès 1911, mais il n’a procédé à des améliorations qu’en 1933. Cette station de télégraphie sans fil est la seule de Terre-Neuve-et-Labrador à avoir fait l’objet d’une cérémonie d’ouverture publique. Cela s’explique sans doute par son lien avec l’histoire de la radiotélégraphie et par son emplacement dans la capitale.
La station de St. John’s représentait à l’époque un gros investissement pour le gouvernement de Terre-Neuve. Elle était dotée de nombreux équipements modernes, tels qu’un système téléphonique navire-terre et un service de radiogoniométrie. Elle a permis de rendre les déplacements en bateau autour de l’île plus sûrs et plus faciles que jamais.
La station de télégraphie sans fil de la tour Cabot servait de plaque tournante pour les autres stations de Terre-Neuve et du Labrador. La CMC lui avait donné une portée suffisante pour communiquer avec les stations du Labrador, avec le Canada et avec certaines parties de l’Europe. Cette station a permis de véritablement connecter le réseau du Labrador au reste du monde.
Deux opérateurs assuraient le fonctionnement de cette station de cinq heures du matin à neuf heures du soir. Après la Seconde Guerre mondiale, les opérateurs faisaient également office de guides touristiques. La station est restée en activité jusqu’en 1960. La tour Cabot elle-même existe toujours et constitue une destination touristique populaire.